Disparition
Article réservé aux abonnés
Représentant du communisme rural, l’ancien candidat à la présidentielle de 1988, où il avait obtenu moins de 10 % pour la première fois dans l’histoire du PCF, est décédé ce mardi.
Malgré sa bonhomie et sa jovialité, c’est lui qui a incarné, à contrecœur, l’effondrement du Parti communiste. André Lajoinie, député PCF de l’Allier de 1978 à 2002, qui s’était fait connaître en portant les couleurs de son parti lors de l’élection présidentielle de 1988, est décédé ce mardi 26 novembre. Il avait 94 ans.
Fils d’agriculteur également militant syndical et écrivain public dans son village, né en Corrèze en décembre 1929, c’est néanmoins dans l’Allier voisin, où le parti le parachute en 1973, qu’il fait carrière. Élu depuis plus d’un quart de siècle dans la circonscription de Saint-Pourçain-sur-Sioule, André Lajoinie fut un représentant exemplaire de ce communisme rural qui s’est éteint au fil du siècle. Faute de moyens, il a dû arrêter sa scolarité après le certificat scolaire pour travailler dans la ferme familiale. Dans le sillage de l’engagement gauchiste et résistant de son père, il rejoint les Jeunesses communistes en 1946. Dix ans plus tard, après avoir gravi les échelons, il est secrétaire fédéral du PCF chargé de la propagande. En 1958, il est grièvement blessé lors d’un affrontement contre des partisans de l’Algérie française en marge d’une manifestation à Brive-la-Gaillarde et doit être trépané.
Candidat d’un PCF divisé et englouti par Mitterrand
Dans les années 1960, il devient journaliste au magazine communiste la Terre avec Waldeck Rochet. Après l’école des cadres du parti à Choisy-le-Roi, destination Moscou en 1967 et 1968, où il poursuit sa formation militante.
Related News :