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A la veille de la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes, les associations de protection girondines alertent

« Nous n’avons pas de blouses blanches ni de sirènes d’incendie et pourtant, chaque jour, nous sauvons des vies en empêchant l’infanticide et le féminicide. » A l’approche de la Journée contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre, des représentantes des associations du réseau Violences faites aux femmes en Gironde (lire cadre) se sont réunies pour faire le point sur leurs actions et « tirer la sonnette d’alarme » dans un « contexte budgétaire particulièrement préoccupant ». et philosophique ».

« L’actualité actuelle, et notamment le procès pour viol de Mazan, ne fait que corroborer ce que nous disons depuis de nombreuses années », déclare Annie Carraretto, co-présidente du Planning familial 33. « En , un féminicide est commis tous les 2,5 jours et un Un enfant meurt tous les cinq jours des suites de violences domestiques. Or, nous sommes confrontés à des difficultés catastrophiques dans la gestion de ces enjeux », poursuit Élise Sevenet, directrice du Cacis et de la Maison d’Ella, où se déroulent les échanges d’aujourd’hui.

Intensification de la violence

« Nous sommes confrontés à une intensification des violences extrêmement inquiétante : + 16 % de faits de violences déclarés en 2023, et dans le même temps, les moyens dédiés diminuent », souligne Naïma Charaï, de l’Association pour l’accueil des femmes en difficulté ( Apafed) qui propose notamment un hébergement d’urgence aux femmes victimes. « Parfois, nous nous retrouvons incapables de prendre soin d’eux. Alors on se dit : « Que faire en cas d’urgence absolue ? » Selon la Fondation des Femmes, au niveau national, 40 % des femmes qui demandent un hébergement d’urgence ne reçoivent pas de réponse. . »

« Il faut faire le travail des services publics avec moins de moyens »

Face à ces constats, les associations réclament davantage de moyens financiers. « On nous donne des agréments, des missions, mais au fond, nous devons faire le travail de services publics avec moins de moyens », tempête Bernadette Bonnac Hude du Centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF). Tous les représentants de ces associations disent avoir constaté une baisse des dotations qui leur sont allouées. « Comme il s’agit majoritairement d’allocations annuelles, nous n’avons aucune visibilité. Il ne s’agit que d’un problème à court terme, alors que nous parlons d’un problème à long terme. Chaque euro dépensé est utile à la société. »

Le réseau entend « consolider et pérenniser ce qui existe déjà » : structures d’accueil, prévention dès le plus jeune âge par l’école, etc. « Mais, par exemple, nous avons du mal à boucler notre exercice », explique Sandrine Le Roux, pour la Maison des femmes de Bordeaux. En l’état, il est peu probable que l’on aille au-delà de juin 2025… Que se passera-t-il si nous disparaissons ? »

Le réseau

Une dizaine d’associations font partie du réseau Violences faites aux femmes en Gironde : ACV2F, Planning Familial 33, CIDFF, Apafed, La Maison de Simone, Cacis, La Maison d’Ella, la Maison des femmes et Solidarité des femmes du Bassin. Au total, ils accueillent et accompagnent chaque année plus de 15 000 femmes (enfants non compris).

 
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