MANDEL NGAN / AFP
Longtemps demandée par le président ukrainien, la fourniture de mines antipersonnel américaines pour combattre la Russie est désormais autorisée par les États-Unis.
INTERNATIONAL – Avant de faire ses valises, Joe Biden enchaîne les concessions de fin de mandat. Dans un climat plus que tendu sur le front ukrainien avec la poursuite des grandes offensives russes, les États-Unis vont enfin accorder à l’Ukraine une arme supplémentaire pour se défendre.
Comme l’a révélé mardi le Washington Post et confirmé par le BBC ce mercredi 20 novembre, le président sortant Joe Biden a donné son feu vert à l’Ukraine pour utiliser “non-persistent antipersonnel mines” sur son sol, fourni par les États-Unis.
L’avancée des troupes russes sur le flanc oriental de l’Ukraine inquiète de plus en plus les alliés de Kiev, les États-Unis en tête. Raison pour laquelle cette décision a été prise par le président américain, soucieux de ralentir l’avancée russe mais surtout conscient des bouleversements à venir dans cette guerre avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche dans deux mois, jour pour jour.
L’un des responsables cités par le Washington Post évoque donc l’importance de cette décision », l’une des mesures les plus utiles que l’administration Biden puisse prendre pour aider à ralentir l’attaque russe ».
Kyiv s’engage à limiter les risques
Concernant les délais de livraison de ces armes, le haut responsable américain qui a confirmé l’information à la BBC affirme que ces mines seront prochainement livrées pour une utilisation immédiate sur le sol ukrainien. Selon cette Source anonyme, Kiev s’est également engagée à ne pas utiliser de mines antipersonnel dans les zones à forte densité de population.
C’est précisément ce risque pour les populations ukrainiennes locales qui a freiné le locataire de la Maison Blanche qui donnait jusqu’à présent son feu vert.
Ces mines, équipées d’un dispositif d’autodestruction, peuvent également perdre la charge de leur batterie, les rendant inactives au bout de plusieurs jours, voire semaines. Evitant ainsi qu’ils constituent un danger pendant plusieurs générations après la fin de la guerre. De quoi minimiser les risques, mais pas les critiques de ce type d’arme, encore jugée risquée par de nombreux experts en maîtrise des armements.
Duel à distance entre Moscou et Washington
Cette annonce illustre donc le nouvel élan américain pour venir en aide à Kiev. Dimanche, Joe Biden avait déjà franchi une nouvelle étape dans la guerre contre la Russie en acceptant l’utilisation de missiles à longue portée de fabrication américaine sur le territoire russe. Le fameux ATACMS, pour « Système de missile tactique de l’armée »prononcé en anglais « attaque-les “, soit ” les attaquer ».
Des missiles demandés de longue date par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui ont provoqué une première réaction vive du Kremlin : élargir le recours à l’armée nucléaire russe. Une annonce brandie comme une menace face aux nouvelles annonces américaines de soutien à l’Ukraine.
Par ailleurs, la réponse russe pourrait aussi avoir lieu de manière plus concrète dans les prochaines heures, puisque l’ambassade américaine à Kiev met en garde contre un «possible attaque aérienne importante» à partir de ce mercredi. Juste après avoir promis de répondre aux tirs de missiles américains à longue portée par l’Ukraine sur son territoire. L’ambassade américaine, fermée par précaution, affirme avoir “a reçu des informations spécifiques concernant une éventuelle attaque aérienne importante le 20 novembre”indique-t-elle sur son site Internet.
Voir aussi sur HuffPost :
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
Related News :