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En 2025, une baisse du remboursement par la « Secu » des consultations et des médicaments

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La ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Geneviève Darrieussecq, et le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, lors de l’examen du budget de la Sécurité sociale, au Sénat, le 18 novembre 2024. BERTRAND GUAY / AFP

Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025 poursuit son examen – il est arrivé en discussion devant le Sénat lundi 18 novembre – le gouvernement vient de préciser ses intentions sur l’une des mesures d’économies les plus sensibles : l’augmentation des redevances. Une des pistes évoquées jusqu’ici était de modifier ce montant restant à la charge du patient, mais pris en charge par la complémentaire santé (dans la majorité des contrats), en l’augmentant de 10 points. Alors que l’Assurance maladie rembourse aujourd’hui 70 % d’une consultation médicale, quand les mutuelles couvrent les 30 % restants, on parlait d’un nouveau ratio 60 %-40 %. Tout cela, afin de générer 1,1 milliard d’euros d’économies, dans le cadre de ce transfert de l’assurance maladie obligatoire vers l’assurance maladie complémentaire, dans un contexte de déficit important de la Sécurité sociale.

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A l’ouverture des débats en séance, au Palais du Luxembourg, lundi, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a fait bouger les lignes : le ticket usager “ne changera que de 5%” pour des consultations médicales, mais “en outre, [celui] sur les médicaments augmentera de 5% »dit-elle. L’autre changement annoncé concerne le montant des économies attendues, “réduit de 1,1 milliard à 900 millions d’euros”a précisé le ministre.

La prise en charge des consultations par l’Assurance Maladie passerait ainsi à 65%. Pour les médicaments, les taux de remboursement existants – 65 %, 30 % et 15 %, selon le bénéfice médical rendu – seraient a priori abaissés dans la même proportion. Ces évolutions futures n’apparaissent pas en tant que telles dans le projet de budget de la Sécurité sociale : elles relèvent du niveau réglementaire (arrêtés ministériels). L’échéance prévue est 2025, sans plus de précisions à ce stade.

« Coup de rabot »

Par exemple, aujourd’hui, pour un médicament remboursé à 65 %, comme un antibiotique (sur ordonnance) à 7,95 euros, le patient reste redevable, en plus de la franchise (1 euro), d’un ticket modérateur de 2,78 euros (35 euros). %), remboursé en partie ou en totalité par les assurances complémentaires, selon l’Assurance Maladie.

Le sujet peut paraître technique, mais il a déjà suscité une réaction de la part des associations de patients et des syndicats de médecins, opposés à cette augmentation. Dans les rangs des mutuelles, on a aussi été ému par ce qui passe pour un “coup d’avion” d’une ampleur “inédit”susceptible d’entraîner une augmentation des cotisations pour les assurés. Un an après la polémique sur le doublement, effectif en mars, des « franchises médicales », ces sommes payables par le patient lorsqu’il achète une boîte de médicaments (de 0,50 euro à 1 euro) ou consulte un médecin (de 1 euro à 2 euros). euros) – l’évolution future du ticket d’usager a également alimenté une opposition politique assez unanime dans les rangs des parlementaires qui ont examiné le PLFSS à l’Assemblée nationale en octobre.

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