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des agriculteurs ont quitté Béziers pour bloquer la frontière espagnole

Une centaine d’agriculteurs se sont retrouvés à l’entrée de l’autoroute A9, au péage de Béziers-Ouest, pour se diriger vers l’Espagne et bloquer la frontière. Ils veulent vivre de leur métier et fermeront, le temps qu’il faudra, l’accès aux poids lourds rentrant en .

“Je ne suis pas là pour mendier, je ne suis pas un mendiantexplique Thomas, vigneron de l’ouest du Biterrois, qui s’apprête à partir vers la frontière espagnole pour manifester. Je me fiche du Mercosur et de tous ces accords. Je veux vivre de mon travail. Je veux que nous soyons tous sur un pied d’égalité. Une fois que nous aurons ce point précis, je parviendrai à être compétitif.

Aucun camion ne traversera la frontière

Ce mardi 19 novembre, à 5h30, devant le péage de l’A9 à Béziers Ouest, l’ambiance est bon enfant. La bonne humeur est là, mais il n’est pas nécessaire d’être très clair pour comprendre que les agriculteurs présents ont bien mieux à faire sur leur ferme que d’aller manifester au nom de la Coordination Rurale 34. Tout le monde discute de ce qu’ils vont faire. une fois arrivés au Boulou où ils comptent bloquer tous les camions qui tenteront de rentrer en France. “Nous ne trierons pas, assure Sylvain. Nous n’avons pas le temps et il y aura trop de camions. Nous bloquerons simplement l’accès. Nous repartirons en cortège en emmenant au passage nos confrères audois et catalans. Il est impératif qu’au plus haut niveau, chacun soit conscient de notre exaspération et de nos difficultés croissantes alors même qu’on nous avait promis que tout irait mieux. Retailleau peut parler, menacer, nous ferons ce que nous envisageons de faire.

« Le monde agricole est pris à la gorge »

Pour soutenir les membres de la Coordination Rurale, certains membres de la FNSEA : « Nous sommes unis. Hier, nous étions à Montpellier pour exprimer nos inquiétudes, aujourd’hui ce sont des amis en difficulté qui se mobilisent. Le monde agricole est tenu à la gorge. Cela doit cesser. LLe maire de Béziers et son épouse sont présents. “Nous n’avons pas besoin de regarder qui manifeste si la cause est juste, explains Robert Ménard. Hier nous étions à Montpellier et aujourd’hui ici. Le monde du vin va mal alors que des mesures simples pourraient aider. Ici, à Béziers, un accord a été signé avec une grande marque pour que les vignerons aient une visibilité sur quelques années. Ce n’est pas une panacée, mais c’est concret. Puis à Béziers, la Ville a signé une convention avec des cafétés et restaurateurs. S’ils vendent du vin local, les taxes sur leurs terrasses diminuent. C’est gagnant-gagnant.

« Même si je vendais ma ferme, je ne rembourserais pas mes dettes »

Arnaud Poitrine, le leader de la Coordination rurale du Biterrois, s’inquiète pour l’avenir de la viticulture et de l’agriculture en général. « Je n’ai pas été payé depuis des mois et on me demande toujours de baisser mes prix. Pour les grands détaillants, nous sommes la barrière de l’ajustement. C’est tout simplement scandaleux. Nous produisons à perte pour que d’autres nous mangent avec la laine sur le dos. Tout le monde doit l’entendre, les trois quarts de nos exploitations sont en grande difficulté. Nous en sommes à un tel point que je ne veux pas que mes enfants aient l’idée de reprendre mon exploitation. . Non, c’est impensable. Concrètement, même si je vendais tout, même ma ferme, je ne serais pas en mesure de rembourser mes dettes et mes crédits. Il est honteux d’en être là à cause des aléas climatiques, de la paperasse et des impôts. absurde. On nous avait promis de supprimer la taxe foncière non bâtie, pour nous donner un peu de répit. Cela n’est toujours pas fait. Nous sommes liés par les commerçants. On n’est pas content, il faut chercher ailleurs… Certains, pris à la gorge, vendent leurs actions, à n’importe quel prix. Ils ont trop besoin d’argent.

Peu après 7 heures du matin, ce mardi matin, le convoi de tracteurs et de voitures, escorté par les forces de l’ordre, s’est élancé sur l’A9 en direction de l’Espagne. Ils s’arrêtèrent à Narbonne où les attendaient quelques vignerons. Une demi-heure plus tard, ils se dirigeaient vers le Boulou pour atteindre leur objectif. Certains d’entre eux avaient décidé d’y rester plusieurs jours pour élargir le mouvement.

 
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