Le député Karl Olive condamné à huit mois de prison

DUn sursis mais pas d’inéligibilité pour Karl Olive. Le député Renaissance a été condamné ce lundi 18 novembre à huit mois de prison avec sursis par le tribunal judiciaire de Versailles (Yvelines). L’élu a été poursuivi pour prise illégale d’intérêt lorsqu’il était maire LR de Poissy (Yvelines), entre 2014 et 2020. « Compte tenu de la date des faits et de la base textuelle retenue pour l’accusation, le tribunal ne s’est pas prononcé. une peine d’inéligibilité», précise le tribunal, cité par l’Agence France-Presse (AFP).

Deux autres prévenus, Boris Gros, l’actuel directeur de la jeunesse et des sports de Poissy, et son père Philippe Gros, ancien directeur adjoint des services de la mairie, ont également été reconnus coupables. Ils ont été condamnés à des peines de prison avec sursis respectivement de six et quatre mois, comme l’a requis le parquet, ainsi qu’à une amende de 3 000 euros chacun. Deux hommes avec qui le député de 55 ans entretient des relations amicales.

Selon l’Agence France-Presse, le parlementaire est accusé « d’avoir commis des actes de prise d’intérêt illégale en participant au recrutement du directeur sportif de la ville ». [Boris Gros] dans des conditions fondées sur un régime permettant de s’affranchir des règles de nomination de la fonction publique ». La justice reproche également à l’ancien édile d’avoir accordé à Philippe Gros “un logement de fonction dont le tarif était sous-évalué”, ajoute la même Source.

Appel de la décision

Lors de l’audience du 24 septembre, le procureur a dénoncé « une forme de népotisme de la part de M. Olive, condamné par les règles de la fonction publique territoriale », motivé par les « liens d’amitié » entretenus avec ses coaccusés. “J’ai toujours considéré que concernant ce qui était proposé par la direction financière, la direction RH ou la direction juridique, il n’y avait pas de question” à poser, avait fait valoir l’intéressé., qui a assuré avoir simplement « fait confiance » à son équipe.

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Dans un communiqué, publié à l’issue des délibérations, Karl Olive réaffirme que ces décisions ont été « votées en conseil municipal comme des milliers d’autres ». « Dix ans de procédure pour deux décisions prises deux mois après mon élection comme maire en 2014 et concernant deux agents. Pas d’enrichissement personnel, pas de détournement de fonds publics », a-t-il déclaré.

“Cette décision est un mauvais signal pour les élus du pays”, déplore l’ancien édile, qui rappelle que “55% des maires ne souhaitent pas se représenter à la fin de leur mandat en 2026″. «Je fais appel de cette décision. C’est une question de principe, même si aucune sanction d’inéligibilité ou d’amende n’a été prononcée”, conclut-il.