Un petit coup de pouce vers le Capitole. Mardi 12 novembre, deux composantes de la gauche toulousaine ont entamé leur démarche vers les élections municipales de 2026. D’abord aux Ecologistes, où environ 120 militants ont désigné leur chef pour les prochaines élections. Il s’agira de Régis Godec, bibliothécaire de 51 ans, co-secrétaire régional du parti dans l’ex-région Midi-Pyrénées. Avec 62,5% des voix, il devance Antoine Maurice, conseiller municipal et ancien leader de la gauche lors des élections de 2020.
Soutenu par le mouvement Archipel citoyen, M. Maurice a échoué face à l’actuel maire, Jean-Luc Moudenc (ex-Les Républicains), avec un score de 48,01% au second tour. La nomination de Régis Godec constitue une petite surprise chez les Verts locaux. Candidat aux élections européennes de juin et aux législatives de 2022, élu aux côtés du maire, Pierre Cohen (socialiste), entre 2008 et 2014, il s’est opposé à la démarche Archipel citoyen en 2020 et ne siège plus depuis, au conseil municipal.
« Je veux enfin mettre fin au paradoxe toulousain, une ville qui vote à gauche à toutes les élections, mais qui ne parvient pas à reconquérir la mairie »a réagi M. Godec au Monde. Pour cela, ceux qui ont rejoint les Verts en 2005 entendent “présenter une liste unique en 2026”. « Je me sens capable de mener cette liste, mais le plus important est d’engager des discussions avec tous les partis, syndicats et mouvements citoyens et associatifs »ajoute-t-il.
« Un élan collectif »
Le chemin semble sinueux pour une gauche toulousaine qui se déchire depuis 2014 et semble incapable de ravir une ville qui semble pourtant acquise. Au lendemain des élections de 2020, la coalition menée par Archipel Citoyen s’effondre au sein du conseil municipal. Soutenue du bout des lèvres par Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie lors du second tour, l’équipe entre La France insoumise (LFI), Europe Ecologie-Les Verts, le Parti socialiste (PS) et la société civile a alors montré toutes ses différences.
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Depuis, tout le Monde s’est positionné. Ce mardi, Archipel Citoyen a également fait son retour, devant 250 personnes, “inouï”, selon Caroline Honvault, élue de Toulouse Métropole. En 2020, ce mouvement avait créé la surprise dès le premier tour avec un score de 27,56%, devant le candidate socialiste, Nadia Pellefigue (18,53%). En lançant le processus d’un nouveau « Coopérative politique et citoyenne », le mouvement estime que cela « un élan collectif marque le début d’une mobilisation pour construire un projet démocratique, social et écologique à l’échelle de Toulouse et de sa Métropole ». Arnaud Rivière, l’un des deux porte-parole, affirme qu’Archipel Citoyen « est prêt à entamer des discussions pour se rassembler autour d’un projet commun ». Tout en conservant la spécificité du mouvement, de ses ateliers participatifs ou de sa démarche « inclusif ».
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