Frédéric Bleus pense que les Diables Rouges doivent se séparer de Domenico Tedesco
La première défaite de l’ère Tedesco, contre la Slovaquie en ouverture de l’Euro, était-elle celle de trop ? Depuis ce revers (0-1) le 17 juin, jusqu’à la défaite, honteuse, oserons-nous dire, ce dimanche contre Israël (1-0), cinq mois plus tard, les certitudes du sélectionneur semblent se fissurer avec le temps. temps. Et le bilan, rouge vif, de six défaites en dix matches, pique un peu plus là où ça fait mal.
Lors de l’Euro, le technicien italo-allemand n’a jamais réussi à relancer une dynamique positive, l’espace d’un match, pour une sélection qui avait subitement perdu de son élan, perdue dans des choix devenus moins lisibles. , même si la tactique, contre la France, en huitièmes de finale de l’Euro (défaite 1-0), n’était peut-être pas la pire des idées.
Il avait fait son culpa médiatique, à la rentrée de septembre, exprimé sa volonté de faire des tests pour préparer les qualifications à la Coupe du monde 2026. Mais à y regarder de plus près, quels ont été les tests ? Parmi les 17 titulaires qui ont débuté les cinq premiers matches de la Ligue des Nations, seul Arne Engels a réalisé une véritable première titularisation.
Marc Degryse : « Les Diables Rouges doivent se séparer de Tedesco »
Les joueurs disent qu’ils le soutiennent, mais le pensent-ils ?
Dans une moindre mesure, Maxim De Cuyper et Charles De Ketelaere ont été plus souvent utilisés dès le départ, mais ils étaient déjà présents en Allemagne. De nouvelles têtes sont arrivées, mais moins pour jouer que pour sentir le parfum de Tubize. La grande (r)évolution n’a donc pas été aussi visible, laissant l’impression d’un entre-deux pas trop assumé.
Dans l’ensemble, les tests n’ont pas été concluants. Ce n’est que la première période, contre la France, qui a rappelé que cette équipe était capable de mettre le feu. Le naufrage en Italie – l’heure en supériorité numérique ne peut effacer les défauts de la première période – ; la crise de Kevin De Bruyne en France – compréhensible compte tenu de son investissement mais qui se passe toujours mal – ; les énormes manquements contre l’Italie – première période – et contre Israël, en particulier dans la construction, ont été autant de moments qui n’ont pas servi la cause de Tedesco.
L’entraîneur est toujours soutenu par ses joueurs, du moins c’est ce qu’ils disent. Le pensent-ils vraiment ? C’est une autre question, et seuls ceux qui sont intéressés ont vraiment la réponse. Mais Tedesco pourra-t-il relancer ce groupe ? Pour le moment, non.
Tedesco n’abandonne pas : “Je me fais toujours confiance, et je fais toujours confiance à ce groupe”
Christophe Franken pense que Domenico Tedesco reste la meilleure option pour la reconstruction
Si l’on lançait un large sondage, le limogeage de Domenico Tedesco recueillerait sans doute une large majorité, surtout après cette humiliante défaite face à Israël, 81e au classement FIFA. Mais que peut-on lui reprocher exactement ? Avoir perdu Thibaut Courtois et ne pas avoir séduit Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku ? C’est vrai, les Diables ont perdu, totalement ou en partie, les trois derniers joyaux de bronze, de l’équipe qui a terminé sur le podium de la Coupe du monde 2018.
Mais est-ce vraiment cela qui va sauver l’équipe nationale ? L’arrivée d’un nouvel entraîneur relancerait l’intérêt des trois géants de notre football depuis quelques mois mais se fondent-ils encore dans un groupe jeune, qui n’a plus les mêmes codes ? Est-ce rendre à la nouvelle génération un service à imposer aux aînés qui passent leur temps à tout comparer avec la grande époque, qui fut aussi celle des privilèges accordés par Roberto Martinez ? Oui, c’était mieux avant mais ça ne fera pas beaucoup de progrès. Au contraire, cela met à rude épreuve les enfants qui n’en ont déjà pas besoin.
Tedesco a fait un large inventaire des talents de notre Royaume. Il a lancé beaucoup de nouveaux Diables et il y a de belles promesses. Comme ont pu le faire Dick Advocaat et Georges Leekens au début de la génération dorée. Sans en récolter les fruits seulement mûris quelques années plus tard, sous l’ère Marc Wilmots.
Du tac au tac avec Alex Teklak : « Nous sommes en plein déclin en 2024 »
Mannaert écoutera-t-il les supporters comme à ses débuts au Club ?
Garder Tedesco ne signifie cependant pas renoncer à participer à la Coupe du monde. Contrairement à l’époque des débuts compliqués de Hazard, De Bruyne et compagnie, il reste des cadres motivés pour encadrer positivement les jeunes. Castagne, Casteels et Tielemans. On pourrait même placer Onana dans cette catégorie. Avec un Doku à la tête de la nouvelle génération, il existe déjà une base solide.
Dimanche, des joueurs plus âgés comme Castagne et Lukebakio auraient pu profiter de la défaite contre Israël pour ne pas soutenir leur entraîneur. Ce qui aurait été un message très clair. Ils ont fait le contraire, de manière assez virulente même pour l’ailier sévillan. Ils réclament le soutien populaire. Mais peut-être aussi celle du nouveau directeur technique Vincent Mannaert. C’est lui qui devra évaluer Tedesco maintenant. Sa première décision va-t-elle coûter très cher à la fédération ? Lors de ses débuts à Bruges, il souhaitait écarter l’entraîneur Adrie Koster mais l’a conservé… à la demande des supporters. Les réécoutera-t-il cette fois-ci ?
Et vous, pensez-vous que Domenico Tedesco est toujours l’homme de la situation ?
Related News :