LLa population paysanne rappelle au monde urbain son existence éprouvante en ce début de semaine. Moins d’un an après une intense mobilisation, qui s’est étalée de janvier à mars 2024, ponctuée de blocages, d’opérations escargots ou de déversements de fumier en plein cœur de Bordeaux, l’exaspération des agriculteurs revient donc sonner sa révolte dans la métropole au plus profond de Bordeaux. automne. Dès ce lundi 18 novembre, à l’appel de la Fédération départementale des syndicats d’agriculteurs (FDSEA) et des Jeunes agriculteurs (JA), un « feu de colère ou de détresse » doit brûler de mille flammes vers 18 heures 30 sur la rue Saint-Pierre. Michel sports plaine à Bordeaux. Une manifestation qui se terminera vers 23 heures
Agriculteurs : pourquoi la coupe est pleine et la colère ne peut plus être contenue
Ils ont étalé pendant des semaines leur exaspération et leurs revendications du début de l’année, puis ils sont retournés aux champs, chargés de promesses. Dix mois plus tard, les aléas climatiques et sanitaires ont encore aggravé le désarroi et la dissolution de juin a balayé les promesses. Les agriculteurs retournent au combat
Les automobilistes doivent-ils se préparer à quelques sueurs froides et au retour d’embouteillages impressionnants ? Si l’envie n’est pas “d’aller emmerder les Bordelais” alors que “la société française est vraiment à fleur de peau”, affirme Jean-Samuel Eynard, président de la FDSEA de Gironde, la préfecture prévoit néanmoins des difficultés de circulation “sur l’ensemble de leur parcours”. et dans le centre-ville de Bordeaux », recommandant « aux usagers de la route d’éviter les itinéraires où la circulation risque d’être perturbée, notamment dans le secteur des quais sud à Bordeaux ».
La circulation pourrait également être chargée ce mardi 19 novembre avec l’action cette fois de la Coordination rurale. Un convoi de « tracteurs et véhicules légers » s’apprête à rejoindre la métropole bordelaise depuis Créon, dans l’Entre-deux-Mers. Compte tenu de l’heure de départ du cortège (avant 6 heures du matin), nul doute qu’il devrait avoir un impact sur la circulation autour et au sein de la capitale girondine aux heures de pointe, une délégation d’agriculteurs devant être reçue à la préfecture, à Mériadeck. quartier, en milieu de matinée.
Et après ?
Ces premières actions pourraient être suivies par d’autres dans les prochains jours. « Nous parlerons de l’acte 2 en temps voulu, s’il le faut », confiait Jean-Samuel Eynard en fin de semaine dernière. Pendant ce temps, l’État agit ou promeut son action. Coïncidence de calendrier ou pas, la préfecture de la Gironde vient d’annoncer l’ouverture de son guichet de demandes de prêts bonifiés pour une viticulture en crise. Dans un long communiqué, le préfet Étienne Guyot rappelle également le « concret et [le] un soutien financier important aux agriculteurs », pris par le gouvernement ou en cours d’adoption. Il s’agit notamment de l’abandon de l’augmentation de la fiscalité sur le diesel agricole non routier ou de l’augmentation des réductions de taxe foncière sur les propriétés non bâties.
En Gironde plus précisément, Étienne Guyot revient sur les 18 millions d’euros d’aide d’urgence à la viticulture et la participation de l’État aux différents arrachages : la « sanitaire » qui bénéficie d’une enveloppe de 38 millions d’euros et la « finale », subventionné à hauteur de 120 millions d’euros au niveau national et qui doit concerner plus de 4 000 hectares dans le département.
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