James Landale
Correspondant diplomatique, reportage de Rio de Janeiro
La décision américaine d’autoriser l’Ukraine à tirer ses missiles plus profondément en Russie signifie que la guerre deviendra rapidement une priorité à l’ordre du jour du sommet du G20 de demain.
Les dirigeants arrivent à Rio pour le rassemblement annuel des économies les plus puissantes du monde.
Les hôtes brésiliens souhaitent parler des plans visant à lutter contre la pauvreté et la faim, à stimuler le financement climatique et à réformer les institutions internationales. Pourtant, les diplomates s’attendent désormais à ce que la guerre en Ukraine domine davantage les discussions en marge de cette réunion.
Tous les regards seront tournés vers la réaction de Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères : il viendra à Rio de Janeiro à la place du président Poutine, qui risque d’être arrêté au nom de la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre présumés en Ukraine.
Les Brésiliens pourraient dépoussiérer leur plan de paix en six points qu’ils défendent avec la Chine.
La complication est que ce sommet se déroule alors que le monde est dans l’attente, en attendant l’arrivée de Donald Trump en janvier.
Le président élu américain devrait faire pression en faveur d’une sorte de règlement politique en Ukraine. Et la crainte parmi les diplomates est que les combats ne s’intensifient à court terme alors que les deux parties tentent d’améliorer leurs positions avant tout type de cessez-le-feu.
Une fois de plus, l’Ukraine risque d’éclipser un autre sommet international, ce qui pourrait mettre à l’épreuve la patience des pays désireux de discuter d’autres questions telles que la crise climatique et la réforme économique mondiale.
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