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ANALYSE. Les Blues ont fait preuve d’un courage et d’une volonté immenses pour renverser les All Blacks

CC’est toujours un plaisir immense et il ne faut ni le banaliser ni minimiser son importance. Samedi soir, le XV de s’est imposé (30-29) pour la troisième fois consécutive face aux All Blacks. Après le coup d’État de 2021 qui fut un catalyseur dans l’aventure des Bleus de Fabien Galthié puis la victoire en ouverture de la Coupe du monde 2023, ce succès obtenu grâce à des trésors de courage et beaucoup de talent, constitue peut-être pour être le déclencheur que le Le sélectionneur de l’équipe de France espérait pouvoir enfin lancer son deuxième mandat et son groupe vers l’échéance 2027.

Gagner trois victoires consécutives face aux Néo-Zélandais n’est arrivé qu’une seule fois dans l’histoire du rugby français. En 1994 et 1995, soit un peu plus d’un an après la mémorable tournée des joueurs de Pierre Berbizier, les Bleus de Jean-Claude Skrela épinglaient les All Blacks à Toulouse.

Des métamorphoses inattendues

Mais s’il faut mesurer l’importance de la victoire remportée par Antoine Dupont et ses camarades, il faut surtout la replacer dans le contexte désenchanté, dans cette sorte de bleus qui, de Marseille (NFLR : punition contre l’Irlande) à Mendoza, a accompagné le XV de France depuis son élimination en quarts de finale de la Coupe du monde.

Depuis ce chagrin, on attend un rebond, une étincelle. Elle est arrivée au meilleur moment. Et pour être honnête, nous ne l’avons pas vu venir. On avait même très peur que les Bleus explosent lors d’une première mi-temps où on les sentait parfois au bord du KO. Mais il est vrai que la chronique du XV de France est ponctuée de métamorphoses inattendues.

“Je m’attends à ce que tout chez eux soit un problème pour nous”, a admis Fabien Galthié, évoquant la montée en puissance des All Blacks, victorieux de l’Angleterre (24-22) puis de l’Irlande (23-13). . La prudence était compréhensible. Malgré l’ampleur du score (52-12), la première sortie automnale des Bleus face au Japon n’a pas vraiment été convaincante.

Buros s’est précipité pour marquer un essai qui a offert un peu d’oxygène à un collectif en apnée

Et les problèmes évoqués par Galthié ont vite sauté aux yeux des Français. Si Thomas Ramos a ouvert le score, les All Blacks ont immédiatement répondu, Peter Lakai réalisant leur premier temps fort après deux relais pointus de Scott Barrett et Ardie Savea.

S’il fallait que les Bleus prennent conscience du danger, cet essai sonnait comme un rappel à l’ordre. Face à une équipe de France généreuse mais imprécise, égarant de précieux ballons, notamment en touche, les Néo-Zélandais ont imposé un rugby d’une intensité impressionnante lors de chacune de leurs incursions dans les trente mètres français.

C’était un avertissement de tempête et nous avons dû nous accrocher à la balustrade. Dans le sillage du sprint d’Antoine Dupont à 60 mètres du but néo-zélandais pour poursuivre une cause perdue, les Bleus étaient déterminés, agités mais ils semblaient souvent surmenés.

La mêlée française commençait à grincer du côté droit où le pilier rochelais George-Henri Colombe-Reazel avait remplacé Tevita Tatafu qui s’est très vite blessé. Et derrière une sortie chaotique et mal négociée de Grégory Alldritt et Dupont, c’est Cameron Roigard qui surgit pour inscrire le deuxième essai néo-zélandais.

Cela pourrait être une rupture fatale. Mais les Bleus ont réagi et une séquence de pilonnages a permis à l’attaque française de trouver un espace où Romain Buros s’est précipité pour marquer un essai qui a offert un peu d’oxygène à un collectif en apnée.

Car les All Blacks continuaient de presser sur les zones où les Bleus semblaient vulnérables. Au cœur du jeu où Wallace Sititi a vieilli Greg Alldritt. Dans les couloirs, où Gabin Villière a tenu bon comme il a pu pour stopper les chutes de son homologue Caleb Clarke.

S’accrochant à leur espoir

Les sept points de retard à la pause (17-10) étaient une sanction minime. Mais ce petit écart laissait place à l’espoir. Et les Bleus entretenaient cette flamme au retour des vestiaires, avec un essai de Paul Boudehent après une première charge monumentale d’Emmanuel Meafou.

Mieux, pendant que les All Blacks tentaient d’accélérer, la défense des Bleus stoppait l’attaque néo-zélandaise, Ramos tentait de suivre et Louis Bielle-Biarrey mettait tout le monde dans la course pour remettre les Bleus en tête (27-20).

Il restait plus de 20 minutes et les All Blacks n’avaient bien sûr pas dit leur dernier mot. Ils semblaient très menaçants. Charles Ollivon récupérait un ballon brûlant devant la ligne mais deux pénalités de Damian McKenzie ramenaient les All Blacks sur les talons des Français.

Scott Barrett et ses coéquipiers avaient encore de l’énergie dans leur réservoir, les Blues un peu moins. Mais ils s’accrochaient à leur espoir. Après un échange de penalty, les Bleus avaient encore un point d’avance au début du money time. Ils n’allaient pas le laisser partir.

 
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