La Fédération roumaine de football est beaucoup plus préoccupée par «CORRESPONDRE» avec les hooligans roumains qu’avec celui avec le Kosovo, dans l’avant-dernière étape de la Société des Nations !
Stoichiță et Burleanu, à la tête de la FRF, une tribune qui a validé un vilain chant en 2014. PHOTO : Archive
L’explication est simple : si sur le terrain, l’équipe nationale, classée 101e au dernier classement FIFA, derrière la Palestine, le Mozambique et la Syrie, ne devrait pas nous poser de gros problèmes – nous avons aussi écrasé les Kosovars, il y a deux mois, à Pristina, avec 3-0 – au lieu de cela, il y aura de gros problèmes dans les tribunes !
Car, comme cela s’est produit lors des éliminatoires de l’Euro 2024, lorsque nous avons rencontré le Kosovo dans le groupe, les extrémistes de «Unis sous le drapeau tricolore« Ils créent de nouvelles manifestations toxiques. La dernière fois, le 12 septembre 2023 plus précisément, le match Roumanie – Kosovo (2-0) a été arrêté pendant 40 minutes à la National Arena. La raison ? Les hooligans de « Unis sous le drapeau tricolore » ont déployé la banderole suivante : « Kosovo et Serbie ». Allusion au fait que la Roumanie ne reconnaît pas cet État. Après environ 16 minutes de jeu, remarquant cette banderole, les joueurs de l’équipe nationale du Kosovo ont quitté le terrain en signe de protestation ! En vain les joueurs roumains se sont-ils rendus dans le secteur occupé par le groupe »Unis sous le drapeau tricolore» et a supplié les gens présents de retirer cette banderole. Cela ne s’est produit qu’après une interruption du match de 40 minutes.
Malheureusement, cet incident nous a valu la suspension du terrain pour le prochain match à domicile de cette campagne, celui contre Andorre. Gagné 4-0 par les tricolores devant un public de moins de 14 ans, accompagnés d’un adulte dans chaque groupe de dix petits supporters. FRF a également écopé d’une amende de 52 000 euros.
Je fais ce qu’ils veulent à chaque fois !
La Roumanie a montré une terrible incapacité à lutter contre le hooliganisme. Dans d’autres pays, comme l’Angleterre, tout individu qui provoque des incidents dans le stade est identifié, condamné à une amende et interdit de jouer dans les arènes sportives. À durée déterminée ou à vie, dans les cas extrêmement graves.
Dans notre pays, nous optons plutôt pour l’option «mets le désordre sous le tapis« . Un modèle pratique pour tout le Monde. Concrètement, des amendes sont infligées aux yeux du monde, après des incidents très graves, et l’histoire s’arrête là. Et les hooligans qui ont provoqué ces incidents reviennent sans problème au stade lors des prochains matchs et font des dégâts.
Nous faisons des campagnes pédagogiques sur les cent derniers mètres
Avec le système roumain, incapable de lutter contre le hooliganisme, nous sommes arrivés là où nous en sommes aujourd’hui, avant le match entre la Roumanie et le Kosovo dans la Ligue des Nations. En gros, la FRF et tout ce que représente l’équipe nationale »secouer» en pensant à ce que peuvent faire les extrémistes dans les tribunes !
Le problème est que, ces dernières années, nous avons eu des sanctions/suspensions dues à des hooligans. Ce même match contre le Kosovo se jouera à la National Arena, avec un secteur de 3 000 places fermé en raison des incidents du match précédent à domicile, contre la Lituanie (3-1).
Dans ce contexte, la FRF et les membres de l’équipe nationale ont lancé une véritable campagne d’éducation quelques jours avant le match Roumanie – Kosovo. La fédération, au bord du désespoir, a fini par publier un texte sur Facebook expliquant pourquoi nous jouons un match avec le Kosovo, alors que la Roumanie est l’un des cinq pays européens qui ne reconnaissent pas l’indépendance du Kosovo vis-à-vis de la Serbie.
La FRF a également envoyé les membres de l’équipe nationale en avant, les exhortant à parler de la nécessité de jouer le match contre le Kosovo dans une atmosphère normale. Voici les déclarations proposées à cet égard :
*Mircea Lucescu (sélecteur) : Nous avons besoin du soutien du public, nous avons besoin d’une ambiance enthousiaste pour nous soutenir dans notre tentative de réussir à remporter ce groupe. J’aimerais que notre public nous aide à essayer d’avoir le même comportement qu’au Championnat d’Europe en Allemagne, lorsque le monde entier du football a apprécié le comportement de nos supporters. Nous n’avons pas besoin de créer une atmosphère hostile envers nos adversaires, de ne pas répondre aux défis qui peuvent survenir, d’essayer de rester dans les limites du sport et du football.
*Nicolae Stanciu (capitaine) : Sur le terrain, nous donnons tout, mais nous avons besoin que vous soyez tout aussi concentrés et responsables dans les tribunes. Chacun de vos gestes compte, chaque cri de soutien nous fait avancer. Soyons intelligents, ne laissons pas les incidents ou les actions éclipser notre travail et le vôtre. Le football nous unit et ensemble nous pouvons réussir.
En danger : la campagne pour la Coupe du Monde !
La panique au sein de la FRF a une bonne raison. Concrètement, récidiviste, »abonné” En ce qui concerne les sanctions, la Roumanie risque de recevoir une sanction extrêmement sévère en cas de nouveaux incidents sur l’arène nationale. Et cette éventuelle punition nous frapperait lors de la prochaine campagne, la qualification pour la Coupe du Monde 2026 ! L’équipe nationale connaîtra ses adversaires de groupe après le tirage au sort prévu le 13 décembre. Ensuite, les tricolores disputeront les matchs des préliminaires, entre les 21 et 22 mars 2025 – les 16 et 18 novembre 2025.
D’ailleurs, dans un message signé de «La génération de l’âme», FRF a publié l’autre jour un texte dans lequel elle évoquait la campagne pour le CM 2026. Voici des fragments de ce message :
*Faisons de ce match (non – contre le Kosovo) un moment marquant, non seulement sur le terrain mais aussi dans nos cœurs. Notre objectif commun est d’atteindre la Coupe du Monde, et ce match est une étape essentielle dans ce cheminement.
*Nous vous demandons de ne pas réagir de telle manière que nous risquons de perdre ce que nous avons construit ! Nous avons besoin de vous dans les tribunes lors des prochains matchs. Nous mettons la géopolitique de côté et nous concentrons sur ce que nous voulons plus que tout : être à la Coupe du Monde ! Nous sommes sûrs que rien ne peut nous rendre plus heureux qu’une victoire sur le terrain, sans incident et sans émotions au sein des commissions de discipline de l’UEFA. La victoire est la plus douce revanche et la plus belle manière de répondre à un public qui nous était hostile à Pristina.
*Soyons intelligents, soutenons-nous les uns les autres et profitons de chaque moment que nous passons ensemble au cours de ce voyage. On gagne, on se réjouit et on passe à autre chose. Ensemble!
La Roumanie est malheureusement le pays où l’on voit fièrement brandir de telles bannières. PHOTO : Archives
FRF récolte ce qu’elle sème : « Sur eux, sur leur mère ! »
La fédération dirigée par Răzvan Burleanu (40 ans) est aujourd’hui au bord du désespoir, par peur des hooligans, mais, malheureusement, elle a directement contribué aux chants laids que l’on entend dans les stades en Roumanie.
Beaucoup l’ont oublié maintenant, mais en 2014, l’administration Burleanu a approuvé un hymne national (!), chanté par le groupe Iris, avec le couplet suivant : «Sur eux, sur leur mère !« . A cette époque, l’ancien entraîneur roumain, Ladislau Bölöni, avait accordé une interview à « Adevărul » dans laquelle il condamnait l’irresponsabilité de la fédération. A noter que cet hymne a été diffusé, de manière choquante, même lors d’un match à haut risque, Roumanie – Hongrie (1-1) lors des éliminatoires de l’Euro 2016 !
“Celui qui a composé les paroles de l’hymne était un homme très, très pauvre intellectuellement. Je l’enverrais en Angleterre pour y écouter les hymnes des équipes de football. Honnêtement, je pense que même en Afrique, on pourrait trouver des hymnes plus inspirés que l’hymne national roumain. Je n’ai pas entendu parler d’Iris, mais c’est peut-être de ma faute, si j’ai quitté la Roumanie pendant de nombreuses années et, de toute façon, j’écoute Leonard Cohen. Mais j’aurais eu le même avis si l’hymne avait été conçu par les Beatles. Je pense que les gens d’Iris voulaient s’affirmer à tout prix. Mais le problème ne vient pas d’Iris, mais de ceux qui ont accepté ce poste. Les imbéciles sont partout, en Roumanie, en Hongrie, en Allemagne et en Zambie. Mais pourquoi la haine et la stupidité doivent-elles dominer au 21ème siècle ? S’il y a des incidents (non – lors du match contre la Hongrie), alors les coupables seront les bozgori qui doivent quitter le pays.», avait déclaré Loti à l’époque.
Et le temps lui a donné raison ! Avec l’encouragement d’un certain hooliganisme, même de la part de la FRF, l’équipe nationale roumaine a fini par «collecte» sanctions et suspensions des forums internationaux.
Ligue des Nations C, Groupe 2
Vendredi
Chypre – Lituanie 19h00
Roumanie – Kosovo 21h45, Antena 1
Classement
1. Roumanie 4 4 0 0 11-2 12
2. Kosovo 4 3 0 1 9-4 9
3. Chypre 4 1 0 3 1-10 3
4. Lituanie 4 0 0 4 3-8 0
La 1ère place est promue en Ligue B. La 2ème place ira à un barrage de promotion et la dernière place risque la relégation en Ligue D.
Le programme complet des tricolores
*6 septembre : Kosovo – Roumanie 0-3
*9 septembre : Roumanie – Lituanie 3-1
*12 octobre : Chypre – Roumanie 0-3
*15 octobre : Lituanie – Roumanie 1-2
*Vendredi, 21h45 (Antenne 1) : Roumanie – Kosovo
*Lundi, 21h45 (Prima TV) : Roumanie – Chypre
Beaucoup de Roumanie
Gardiens de but : Niță (Damac), Târnovanu (FCSB), R. Sava (Udinese)
Défenseurs : Rațiu (Rayo Vallecano), Manea (Rapid), Drăgușin (Tottenham), Rus (Pise), Burcă (Bani Yas), Pașcanu (Rapid), M. Ilie (CFR Cluj), Bancu (Universitatea Craiova)
Milieu de terrain : Sorescu (Gaziantep), M. Marin (Pise), R. Marin (Cagliari), Stanciu (Damac), Olaru (FCSB), Șut (FCSB), Man (Parme), Mihăilă (Parme), I. Hagi (Rangers) , Coman (Al-Gharafa), Mitriță (Universitatea Craiova), Miculescu (FCSB)
Avants : Drăguș (Trabzonspor), Alibec (Farul), Bîrligea (FCSB)
Sélecteur: Mircea Lucescu
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