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“Je n’ai jamais eu de telles accusations”

Michel Sardou reste encore aujourd’hui une figure indélébile d’un certain pan de la chanson française.
Aussi culte que Jean-Jacques Goldmanplus débauché que Jacques Dutroncmoins rock’n’roll que Johnny. Ses succès rythment les années 70 et 80, lors des bals populaires, des fins de mariage, des soirées d’écoles de commerce : Lacs du Connemara, Le rire du sergent ou le controversé L’époque coloniale. Dans Taratata d’ailleurs, à ce sujet, Nagui lui pose la fâcheuse question…

Michel Sardou, un enfant du ballon

Michel Sardou est né dans le 18ème arrondissement de Paris en 1947. Il est issu d’une famille d’artistes, son père, Ferdinand, est déjà chanteur, sa mère, Jackie, est actrice. Son grand-père, Valentinil était à la fois acteur et humoriste. Il a la scène dans le sang. Ça tombe bien, il est connu pour enregistrer des records de fréquentation à ses concerts.

Comme prévu, il passe son enfance à suivre ses parents qui parcourent les cabarets parisiens. Michel Sardou commence à chanter des chansons au début des années 1960. Parallèlement, il prend des cours de chant. théâtre parce qu’il aime aussi jouer. Comme en témoigne sa brève participation à
Paris brûle-t-il ?
avec en vedette Jean-Pierre Belmondo et
Alain Delon.

Michel Sardou: hit singer

Finalement, l’apprenti chanteur se professionnalise progressivement dans le milieu. En 1965, il décroche son tout premier contrat avec une maison de disques. Un an plus tard, alors que sa carrière peine à décoller, il rencontre celui qui deviendra son fidèle collaborateur, Jacques Revaux. Tous deux écrivent et composent à quatre mains.

En 1971, les deux donnent naissance au tube Le rire du sergent
basé sur l’expérience personnelle de Sardou avec le recensement militaire. La première moitié des années soixante-dix marque leune ascension phénoménale du chanteur notamment grâce à son album J’habite en . Dès lors, Sardou est très vite identifié comme un chanteur patriotique… et raciste.

Nagui pays Sardou in Taratata

C’est justement le point que veut aborder Nagui dans Taratata en 1994. »Pourquoi les gens vous soupçonnent-ils parfois d’être raciste ?», raconte l’animateur. Réponse d’un Sardou plutôt surpris :Moi ? Non, nous n’avons jamais dit ça… Je n’ai jamais eu de telles accusations.» Le chanteur populaire évoque ensuite la polémique venue de L’époque coloniale.

J’ai fait une chanson qui a été mal reçue… C’est vrai.”, confesses Michel Sardou. “C’était une erreur, non, une mauvaise interprétation, car je m’étais mis à la place du colonial.» Peu de temps après, dans la même interview, il s’agace :Nous faisons des chansons et, à partir de ça, il n’y a pas de frontières, pas de race, il n’y a pas de différences entre nous […]»

Mais les résurgences xénophobes ne sont pas le seul marqueur de la polémique des chansons de Sardou. Dans
Villes de solitudeen 1974, il se met dans la peau d’un homme en pleine autodestruction. Une phrase a provoqué un énorme tollé :Je veux violer les femmes, les forcer à m’admirer». Et là, Michel, c’est de la « maladresse » ?

 
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