« Nous intervenons dès la première étape d’un projet en acquérant le terrain ou le site concerné et en le remettant dans son état d’origine »explique Catherine Bardy, directrice générale de l’Établissement public foncier (EPF) des Hauts-de-France. Il peut s’agir de déconstruire des bâtiments ou de supprimer des pollutions concentrées (anciens réservoirs de produits chimiques, stocks de produits polluants, etc.).
L’EPF couvre 80 % des coûts de réhabilitation des projets fonciers liés au développement économique. Cela permet de réduire le coût des opérations pour les collectivités, qui réalisent la grande majorité de ces opérations, pour leur propre compte ou de faciliter l’implantation ou le développement d’un acteur économique privé.
Partage des risques
L’EPF Hauts-de-France, créée en 1990 initialement sur le périmètre du Nord et du Pas-de-Calais, intervient désormais également sur la Somme. Région qui a connu un fort mouvement de désindustrialisation dans les années 1980, « Nous sommes beaucoup intervenus, au début, sur de grandes friches industriellesse souvient Catherine Bardy. Nous avons acquis des compétences dans les opérations de déconstruction de sites industriels complexes et dans les problématiques de pollution.
L’EPF réalise toujours des opérations sur de grandes surfaces, comme la gigafactory de batteries Envision à Douai, qui s’étend sur 140 hectares. Dans le Nord, l’EPF a également participé aux opérations de transformation de l’ancien siège de la Redoute, Blanchemaille, à Roubaix, devenu incubateur d’entreprises, ou encore d’une des verreries d’Arques.
Selon son directeur général, l’EPF des Hauts-de-France était « l’un des premiers à s’intéresser à l’occupation transitoire des sites, par exemple à travers l’implantation de cultures urbaines, ou la transformation d’anciens sites industriels en espaces naturels. Nous avons également été parmi les premiers à ne jamais intervenir dans l’acquisition de terrains en prolongement du tissu urbain, car il y avait déjà ici beaucoup de friches.