« Un contrôle extrême », « une charge de travail immense »… l’animateur de NRJ Manu Levy condamné pour harcèlement moral

Les plaignants lui reprochent d’avoir exercé sur eux un « contrôle extrême ». Trois anciens collègues de Manu Lévy, qui accusaient l’animateur vedette de NRJ de “harcèlement moral”, ce qu’il conteste, ont obtenu gain de cause vendredi aux prud’hommes, où la radio a été condamnée à leur verser au total plus de 300 000 euros.

Isabelle Giami, Valentin Chevalier et Aude Fraineau, qui réclamaient le reclassement de leurs contrats en CDI ou, pour le troisième, des heures supplémentaires supplémentaires, doivent également être indemnisés du préjudice moral subi, selon le jugement. “C’est une grande victoire, assez nette et sévère pour NRJ”, a estimé son avocat Pierre Vignal. “De toute évidence, le harcèlement moral a été reconnu”, a-t-il déclaré.

L’affaire comptait cinq plaignants, dont quatre ont obtenu gain de cause. Cyrille Laporte, membre du comité social et économique (CSE) du groupe NRJ, qui a contesté un avertissement reçu après une tentative de licenciement, doit également être indemnisé à hauteur d’environ 8 000 euros. Une autre plaignante, Pauline Goireau, qui liait la fin de sa période d’essai dans la filiale podcast de NRJ au fait que son partenaire, Valentin Chevalier, était un « lanceur d’alerte », a en revanche vu ses demandes rejetées.

Les anciens collègues de Manu Lévy, aux commandes de la matinale de radio depuis 2011, lui reprochent un « contrôle extrême » et « une charge de travail immense », expliquait Me Vignal à l’AFP en avril. “Tous ont vu leur santé dégradée” et “ont subi des atteintes à leur carrière”, a-t-il ajouté, affirmant que le harcèlement a été “le facteur déterminant” dans leur départ de la radio en 2023.

L’animateur, de son côté, “réfute catégoriquement tous les faits dont (il est) accablé”. « En 13 saisons sur NRJ, je n’ai eu connaissance d’aucune plainte me concernant. Sur les 10 dernières années, Valentin Chevalier est resté 8 ans, Isabelle Giami 5 ans”, soulignait-il en avril dans un communiqué transmis à l’AFP.

Gaël Sanquer, directeur adjoint des médias musicaux du groupe NRJ, a critiqué le « tableau noir, caricatural et trompeur » dressé par les plaignants.