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les négociateurs face à un mur d’options

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Le négociateur en chef de l’Union européenne, Jacob Werksman, lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Bakou, en Azerbaïdjan, le 14 novembre 2024. AZIZ KARIMOV/Reuters

A Bakou, les négociateurs se trouvent désormais face à une montagne. Mercredi 13 novembre, les co-animateurs égyptiens et australiens ont proposé deux versions encore très longues du texte principal de cette 29e Conférence des Parties sur le Climat (COP29), la Nouvel objectif collectif chiffré (NCQG, « nouvel objectif collectif chiffré »). Dans la seconde, qui servira de base de négociation, 90 options et sous-options restent à décider. Une équation diplomatique infiniment complexe sur un sujet crucial, l’aide à apporter aux pays en développement pour financer leur transition climatique.

“Nous sommes très inquiets, car il y a eu plus d’un an de préparation sur ce texte et tout cela a été rejeté comme base de négociation.a commenté jeudi Jacob Werksman, négociateur en chef de l’Union européenne, en référence au premier brouillon (“brouillon”) balayée mardi par les pays en développement. [Le texte] fait encore plus de trente pages. Nous sommes loin d’un terrain d’atterrissage. »

Autant dire que les prochains jours s’annoncent périlleux pour les négociateurs des 197 pays réunis en Azerbaïdjan. Après le départ des dirigeants mondiaux, qui se sont exprimés mardi et mercredi, ils doivent désormais dégager le champ des alternatives avant l’arrivée des ministres en milieu de semaine du 18 novembre. Ces derniers tenteront de conclure les négociations. « Nous essaierons de leur laisser le moins de temps possible pour faireespérait M. Werksman. Nous restons optimistes. Nous pouvons accomplir cette tâche à temps. »

« Une sorte de chorégraphie »

Concernant le cœur du document, c’est-à-dire le montant total du financement et les sources de l’argent dans les dix prochaines années, le texte met sur la table trois choix majeurs. Des options qui reflètent les ambitions des grandes régions du monde. La première répond principalement aux attentes exprimées par les pays en développement : un quantum de 1 100 milliards à 2 000 milliards de dollars annuels entre 2029 et 2035.

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Dans une myriade de sous-options, il est proposé d’orienter les financements vers certaines catégories de pays (220 milliards de dollars pour les pays les moins avancés et 39 milliards de dollars pour les petits États insulaires en développement). Ces propositions semblent difficilement acceptables pour certains pays riches, surtout lorsqu’il est question de « partage du fardeau entre les pays développés sur la base des émissions historiques et du produit intérieur brut par habitant ». Une hypothèse qui obligerait les États-Unis et l’Union européenne (UE), responsables de la grande majorité des émissions de gaz à effet de serre depuis 1850, à payer énormément.

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