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ce que l’Irak prévoit pour les petites filles donne des frissons dans le dos

Un amendement propose de réduire le consentement sexuel pour les enfants de 18 à 9 ans en Irak. Le Parlement s’apprête à modifier une loi vieille de 65 ans visant à protéger les filles du pays.

Un revers effrayant. En Irak, le Parlement envisage d’adopter un amendement rétrograde qui abaisserait à 9 ans l’âge légal du consentement pour les petites filles, rapporte Le temps économique.

Discuté depuis plusieurs mois, ce projet n’a jamais été aussi près d’être adopté, malgré la loi de 1959 – dite loi 188 – qui visait à protéger les enfants des violations de leurs droits internationaux.

“Cette loi légalise le viol d’enfants”

Les civils et les défenseurs des droits de l’homme sont indignés. Le projet de la coalition conservatrice chiite exposerait des millions d’enfants à des abus. Cet amendement s’inscrirait également dans une stratégie politique plus large, visant à renforcer l’autorité religieuse dans le pays.

Déjà en pratique selon l’ONU, 28% des filles se marient avant 18 ans, malgré la loi. Pour 22% de ces mineurs, l’âge est inférieur à 14 ans. Près du TuteurLe coordinateur de l’opposition, Raya Faiq, déplore « une catastrophe » : « Cette loi légalise le viol des enfants. »

Les tentatives précédentes pour faire adopter cet amendement – ​​en 2014 et 2017 – avaient échoué. Mais actuellement, ce sont les groupes religieux chiites qui dominent le système politique, ce qui inquiète les Irakiens.

Les députés masculins qui soutiennent cette loi parlent d’une manière masculine et demandent ce qui ne va pas dans le fait d’épouser une mineure.

«Malheureusement, les députés masculins qui soutiennent cette loi parlent d’une manière masculine et demandent ce qui ne va pas dans le fait d’épouser une mineure. Leur raisonnement est borné. Ils ne prennent pas en considération le fait qu’ils sont les législateurs qui déterminent le sort des gens… mais suivent plutôt leur raisonnement masculin pour autoriser tout cela », analyse la députée irakienne Alia Nassif, auprès de nos confrères d’outre-Manche.

Un panel de mesures rétrogrades

D’autres mesures seraient ajoutées à la modification de consentement. Tel que l’interdiction du divorce pour les femmes, de garder leurs enfants après une rupture de mariage ou encore d’avoir droit à un héritage.

Un florilège de mesures qui transgressent de nombreux articles de la déclaration internationale des droits de l’homme, et qui reflètent une interprétation stricte de la loi islamique, détournée au profit des seuls hommes. Cependant, l’Irak est signataire de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.

Ailleurs dans le monde, l’âge du consentement sexuel est rarement inférieur à 14 ans. Comme au Royaume-Uni (16 ans), en Allemagne (14 ans), en (15 ans) ou encore au Japon (16 ans).

 
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