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Mercredi 6 novembre, une jument a été tuée dans la petite commune d’Isenay (Nièvre), par un chasseur. La propriétaire de l’animal est en colère, pour elle ce n’est pas un accident comme l’a déclaré l’auteur de la fusillade.
Aurait-il pu confondre une jument et un sanglier ? Un chasseur a abattu un équidé, mercredi 8 novembre, dans la petite commune d’Isenay (Nièvre) rapporte France 3. Or, le cheval était localisé dans un pré d’élevage privé comme l’explique la femme Diane de Charmasse qui s’en occupait. Ce sont les chasseurs eux-mêmes qui sont venus lui raconter le drame. “Ils sont venus me dire qu’il y avait eu un accident chez moi et qu’ils avaient tué un de mes chevaux”, raconte-t-elle à nos confrères.
Les restes de son animal ont été retrouvés sur sa propriété, provoquant sa colère. « Elle a été tuée dans un endroit où ils devaient être dans le pré […] Il a tiré sur la jument à 70 mètres en pleine terre, ça ne peut pas être un accident. Un accident, c’est une balle qui ricoche ou quelque chose comme ça, mais là, c’est un type qui est entré dans une propriété privée, qui a vu un troupeau de chevaux et qui a tiré”, fulmine-t-elle.
Et le sanglier ?
Le chasseur s’est alors présenté pour remettre son attestation d’assurance et a tenté d’atténuer les faits. « Il m’a expliqué qu’il ne fallait pas trop faire de bruit, qu’il était assuré de toute façon. Et qu’il avait tué un sanglier par la même occasion», raconte l’éleveur de chevaux. Le problème est que dans la version donnée à la police, l’agresseur n’a pas mentionné ce sanglier et aucun animal n’a été retrouvé.
Au-delà de la tristesse d’avoir perdu sa jument – qui était évaluée à près de 30 000 euros car elle était une habituée des concours de saut d’obstacles au niveau national – c’est l’incompréhension qui prédomine pour son propriétaire, Jean-Marie Bazire. “Je trouve inquiétant que le chasseur ait pu confondre une jument grise de 1m70 avec un sanglier brun de 70cm”, déplore-t-il auprès de France 3.
Des poursuites seront engagées par le propriétaire alors que Diane de Charmasse et le propriétaire du pré ont déjà déposé plainte. Le procureur de la République de Nevers, contacté par nos confrères, a confirmé que la jument avait « été abattue par un chasseur » et qu’une enquête avait été ouverte et confiée à l’Office français de la biodiversité (OFB).
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