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à Marseille, le gouvernement annonce plusieurs mesures

Appel à faire « front commun » contre le trafic de drogue, les ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau et de la Justice Didier Migaud ont fait une série d’annonces ce 8 novembre 2024 dans un point d’urgence sur le “lutte contre le crime organisé” en fin de matinée à Marseille. Les deux ministres ont fait de nombreuses comparaisons avec le terrorisme.

Statut des repentis, nouveaux moyens… Plusieurs annonces

Le ministre de la Justice a notamment déclaré vouloir «un véritable parquet national» sur le sujet, le lancement d’une campagne de communication sur la drogue et le trafic, la création de zones spécifiques en prison et la mise en place d’une cellule nationale de coordination. «Notre législation doit évoluer», il a expliqué. Le ministre de la Justice souhaite notamment “repenser” le régime des repentis.

Le ministre de la Justice a également indiqué qu’il envisageait de faire juger les « crimes en bande organisée » par des cours d’assises spéciales, composées uniquement de magistrats professionnels, à l’instar des affaires de terrorisme.

De nouveaux postes ont également été annoncés : de nouveaux effectifs pour les équipes du parquet de Paris travaillant sur le sujet, cinq postes de juge supplémentaires à Paris. 

Bruno Retailleau a quant à lui parlé d’une nouvelle organisation administrative avec de nouveaux moyens, voulant protéger les enquêteurs, améliorant les techniques d’enquête en s’inspirant de celles utilisées contre le terrorisme… « Il faut frapper au portefeuille » en donnant aux préfets le pouvoir de fermer les entreprises de blanchiment d’argent, a-t-il demandé. Le ministre de l’Intérieur a également évoqué l’interdiction de comparaître aux points de deal pour les trafiquants. Un plan anti-stupéfiants sera proposé “dans quelques semaines.”

Une menace pour « les intérêts fondamentaux de notre nation »

Bruno Retailleau a expliqué que le trafic de drogue « menace les intérêts fondamentaux de notre nation ». « La menace que représente le trafic de drogue est une menace en termes de sauvagerie et de violence. Mais c’est aussi une menace existentielle contre nos institutions, contre notre démocratie. » a-t-il insisté, évoquant un « cause nationale ». 

Didier Migaud a tenu des propos similaires évoquant la « menace croissante et tentaculaire » crime organisé qui « affecte des innocents et porte atteinte aux fondements de notre république ». Mais il veut croire que l’action politique peut contribuer à stopper ce phénomène. « Si nous sommes ici aujourd’hui, c’est pour conjurer le sort, prouver qu’il n’y a pas de fatalité et montrer que la volonté politique est une arme puissante pour lutter contre ce crime organisé »a-t-il assuré. Appel à un “électrochoc”il a promis que sa main “ne tremblera pas”. “C’est un combat national qui prendra des années” a ajouté Bruno Retailleau en disant que “nous gagnerons” quel combat

Les ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau et de la Justice Didier Migaud sont en visite à Marseille ce vendredi 8 novembre 2024 pour renforcer la lutte contre le trafic de drogue, un fléau grandissant contre lequel l’exécutif réclame une “mobilisation générale”.

Lire aussi : « Narchomicides » à Marseille : comment empêcher les jeunes de céder à « l’argent taché de sang »

« Les drogues les plus dures sont disponibles partout et à tout moment »

En 2023, 49 décès liés au trafic de drogue ont été recensés à Marseille, dont sept mineurs, un record. La plupart de ces meurtres ont eu lieu sur fond de guerre entre gangs pour le contrôle des points de vente de drogue.

Depuis le début de l’année, 17 narchomicides ont été recensés dans la ville. Cette guerre des gangs implique des adolescents de plus en plus jeunes. « Les mineurs sont très inquiets » a rappelé Didier Migaud, quand Bruno Retailleau déplorait « un terrible rajeunissement de ceux qui tuent et de ceux qui sont tués ».

Dans son premier entretien depuis sa nomination, le nouveau directeur de la gendarmerie Hubert Bonneau a promis de Ouest de la ce vendredi pour réitérer les opérations « Clean Place » dans plusieurs départements. « Il y a une banalisation de la consommation de drogues, notamment de cocaïne. Aujourd’hui, les revendeurs et les consommateurs sont partout. » il alerte. « Désormais, les drogues les plus dures sont disponibles partout et à tout moment. » a confirmé Bruno Retailleau ce vendredi.

 
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