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Pourquoi Kamala Harris a-t-elle été si durement battue par Donald Trump ?

Par

Anne-Laure Petit-Hénon

Publié le

6 novembre 2024 à 17h30

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Contrairement à Claudia Sheinbaum qui s’est imposée au Mexique comme première présidente nord-américaine il y a quelques semaines, Kamala Harriscomme Hillary Clinton en 2016, a buté sur le dernier obstacle.

Verser la deuxième fois en huit ansune femme candidate à la Maison Blanche n’a pas été élue à la tête de la première puissance mondiale.

Donald Trump est donc élu président des États-Unis pour la deuxième fois. Pas réélu, puisqu’en 2020, à l’issue de son premier mandat, le républicain s’était incliné face au démocrate Joe Biden.

Une société américaine de plus en plus sexiste

Si ces défaites sont évidemment dues à la personnalité et à la popularité de leur adversaire, Donald Trump dans les deux cas, pour de nombreux observateurs, la question de misogynie de la société américaine est également un facteur.

En effet, au cours des sept dernières années, selonInstitut américain des entreprisesla proportion de jeunes hommes qui croient que les États-Unis sont allés « trop loin » dans la promotion de l’égalité des sexes plus que doublé.

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Donald Trump a parié sur codes virilistes et toute sa campagne a été émaillée de commentaires insultants ou méprisants envers les femmes, venant de lui ou de ses relais politiques et médiatiques.

La démocrate n’a pas ouvertement fait campagne sur le fait qu’elle pourrait devenir la première présidente des États-Unis.

Elle soutient les libertés des femmes, faisant notamment du droit à l’avortement l’une des pierres angulaires de sa campagne. Mais cela n’a apparemment pas suffi à rallier suffisamment de femmes conservatrices modérées, comme elle l’espérait.

Cette élection américaine est l’une des plus genrées de l’histoire. Selon les données de l’agence Reuters mises en infographie par le BBC54 % des femmes ont voté pour Kamala Harris. Parmi les électeurs de Donald Trump, 54 % sont des hommes.

Ne parlez pas à l’Amérique profonde… ni aux milliardaires

Là où le résultat des élections est en grande partie en jeu, c’est dans le États swing. Ces Etats qui ne sont ni démocrates ni républicains, dont on ne connaît pas le vote à l’avance, contrairement à la très démocrate Californie ou au très républicain Texas.

Comme il y a huit ans contre Hillary Clinton, Donald Trump s’est appuyé sur ces États, parfois en déclin industriel, comme la Pennsylvanie ou le Michigan.

«Il faut reconnaître les bonnes intuitions de Donald Trump sur ce sujet. Ces discours ont échos dans l’Amérique profondedans lequel vit une population écrasée par la mondialisation », a indiqué Yannick Mireur, écrivain et spécialiste de la politique américaine, à -.

Cependant, le programme de Kamala Harris d’un État plus protecteur, notamment pour le système de santé ou pour investir davantage dans l’éducation, a pu faire craindre une hausse des impôts.

Un blitz ?

Il faut également rappeler que Kamala Harris n’est devenue candidate du Parti démocrate qu’en août dernier, après le retrait du (encore) président des Etats-Unis, Joe Biden. Celui qui a dû rattraper les maladresses de « Joe le Goofball » n’a eu que quelques mois pour redonner un nouveau souffle à la campagne.

Et montrez votre propre personnalité. Pas évident face à un personnage comme Donald Trump, adepte de la provocation et des petites phrases.

Avec l’AFP

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