La résistante Madeleine Riffaud est décédée à l’âge de 100 ans, a annoncé ce mercredi son éditeur Dupuis, confirmant une information du quotidien L’Humanité dont elle était correspondante de guerre.
“Une héroïne est partie. Son héritage : tout un siècle de combats», a salué L’Humanité pour lequel elle a couvert les guerres d’Algérie et du Vietnam. “Elle était un personnage de roman dont l’existence était tissée de lutte, d’écriture, de trois guerres et d’un amour. Une vie d’une folle intensité, après une enfance dans les décombres de la Grande Guerre, depuis ses premiers pas dans la résistance aux maquis du Sud Vietnam.», a souligné le quotidien.
Le 23 août 2024, jour de son 100e anniversaire, elle publie le troisième et dernier tome de « Madeleine, Résistance » (ed Dupuis), ses mémoires de guerre en bande dessinée, où elle révèle ce qu’elle n’avait pas eu.Jamais» voulait dire avant.
Née en 1924 dans la Somme, cette fille unique d’instituteurs entre dans la résistance à 16 ans. Etudiante sage-femme à Paris, elle devient agent de liaison avec ses camarades communistes des Francs-tireurs et partisans (FTP) à la faculté de médecine. Elle devient « Rainer » – en hommage au poète allemand Rainer Maria Rilke – pour signifier qu’elle «n’est pas en guerre contre le peuple allemand mais contre les naziss ».
Le massacre d’Oradour-sur-Glane, village de sa jeunesse décimé en juin 1944, provoque son passage aux armes. Le 23 juillet, elle a tiré deux balles dans la tête d’un officier nazi sur le pont Solférino à Paris.
“J.Il regrette d’ailleurs d’avoir tué cet homme. Vous êtes ici. Vous regardiez la Seine. Peut-on être méchant quand on regarde la Seine ? Peut-être que c’était un bon gars. Mais ça… eh bien, c’est la guerre», a-t-elle déclaré.
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