L’avocat de l’ex-compagne de Nekfeu a annoncé que son client accuse le rappeur de violences sexuelles et de viols « perpétrés à plusieurs reprises ». Plusieurs plaintes ont déjà été rejetées, tandis que le couple s’oppose dans une houleuse procédure de divorce.
Le rappeur Nekfeude son vrai nom Ken Samaras, est accusé par son épouse de “violences conjugales et viol”, a annoncé dans un communiqué publié sur X ce dimanche 3 novembre Me Florence Fekom, avocate de l’épouse de l’artiste français de 34 ans. .
“Mon client a signalé aux services de police des actes de violences psychologiques, sexuelles et physiques commises au cours de leur relation, soit pendant près de quatre ans”, écrit l’avocat, qui affirme que des “actes de viol” ont également été signalés. .
L’artiste a réagi par un communiqué dénonçant une situation « humiliante ».
« Des années vécues dans le silence et la peur »
Me Florence Fekom a expliqué qu'”après des années vécues dans le silence et la peur, elle n’a plus d’autre choix que de partager publiquement cette affaire, compte tenu du traitement judiciaire différentiel dont elle subit depuis plusieurs mois”. L’ex-femme de Nekfeu, qui traverserait « un véritable enfer », attend « depuis plusieurs mois » une convocation devant un commissariat pour être entendue sur les faits de violences conjugales signalés.
Selon l’avocat, contacté par BFMTV.com, la jeune femme, mère de l’enfant du rappeur, a dénoncé à la police en 2023 « justement » les faits dont elle accuse son mari, avec qui elle a engagé une procédure de divorce. A l’issue de son témoignage, elle n’a pas souhaité porter plainte.
Une procédure de divorce houleuse
Son avocat affirme qu’en juin dernier, les policiers d’un commissariat de Paris ont refusé de prendre en compte sa plainte. La jeune femme a alors adressé un courrier au procureur de la République de Paris afin qu’elle soit entendue par un autre service et dépose officiellement plainte. Interrogé, le parquet de Paris a affirmé que la jeune femme ne s’était pas présentée au rendez-vous proposé par le service d’enquête désigné.
Selon nos informations, le 21 décembre 2022, elle a porté plainte contre le rappeur pour viols, dont certains se seraient produits, selon la plaignante, à Barcelone. La procédure a été abandonnée faute de preuves documentées.
Dans le cadre de cette procédure, Nekfeu avait nié les faits, apportant, selon le parquet de Paris, des conversations et des échanges pour étayer ses propos. Son ex-femme ne s’est pas présentée aux huit rendez-vous proposés par les policiers chargés de sa plainte.
D’autres plaintes déposées par la jeune femme, et visant Nekfeu, ont été classées sans suite : une pour violences le 22 janvier 2024, accusant Nekfeu de « tête-à-tête », et une autre pour harcèlement le 16 mai de la même année.
L’ex-femme jugée en 2025
Ces accusations s’inscrivent dans le cadre d’une procédure de divorce houleuse, la garde de l’enfant du couple étant au cœur du conflit. “Depuis la procédure de divorce que j’ai initiée il y a 3 ans et qu’elle n’a jamais acceptée, elle a essayé d’utiliser notre enfant pour me joindre”, a réagi le rappeur dans un communiqué publié sur X par son avocat, dénonçant les déclarations de l’avocat de son ex-femme qualifiée de « totalement fausse et diffamatoire ».
Le divorce a été prononcé le 28 mars 2024, la résidence de l’enfant a été fixée à Nekfeu. Son ex-femme a des droits de visite et d’hébergement. C’est dans ce contexte que Nekfeu a à son tour porté plainte contre son ex-épouse pour non-représentation de l’enfant, la jeune femme n’ayant pas remis, à plusieurs reprises, leur enfant à son père, alors qu’il en avait la garde, entre juillet 2022 et mai 2024. Elle sera jugée pour ces faits en janvier 2025.
Nekfeu dénonce le « chantage financier » pratiqué par son ex-femme et dont il aurait été victime, « menaçant de s’adresser aux médias » alors que le rappeur s’est discrètement retiré de la vie médiatique depuis cinq ans. « Incapable d’atteindre ses objectifs par des moyens légaux, elle tente désormais, en désespoir de cause, de souiller mon honneur en public. C’est pour celui de mon fils que je me sens obligé de me justifier à mon tour”, écrit l’artiste.
Le compte X de Me Florence Fekom, qui a publié le communiqué peu après 22 heures ce dimanche 3 novembre, a été suspendu par la plateforme quelques dizaines de minutes plus tard. Le texte, baptisé « Affaire Nekfeu », est devenu viral sur les réseaux sociaux, relayé par des milliers de personnes.
Justine Chevalier and Ariel Guez
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