Bart De Wever a présenté sa démission en tant que formateur fédéral lors d’une audience au Palais lundi après-midi, mais le roi Philippe n’a pas encore accepté sa démission. Cela signifie qu’Arizona n’est ni mort ni enterré. Le président de la N-VA, Bart De Wever, a une semaine pour faire une percée.
Ce n’est pas du tout une surprise que le formateur jette l’éponge lundi. Ces dernières semaines, De Wever a tenté de réunir les cinq partis N-VA, Vooruit, CD&V, MR et Les Enagés autour de la table pour des négociations finales avec son super mémo, mais s’est heurté à plusieurs reprises au refus du Vooruit. Le président Conner Rousseau trouve le mémorandum insuffisamment à son goût et estime que les grandes puissances devraient faire trop peu d’efforts pour contribuer à combler l’immense écart budgétaire. Plus rien ne va plus, donc.
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Mais pour l’heure, le roi refuse de mettre au tombeau la coalition la plus logique – l’Arizona est le reflet des majorités flamandes et wallonnes. Il envisage la démission du formateur et lui donne jusqu’au mardi 12 novembre prochain pour consulter. Bart De Wever va donc bénéficier d’ultimes prolongations. (En savoir plus sous la photo)
La question reste de savoir s’il parviendra à recoller les morceaux dans ce temps additionnel. En attendant, MR vous invite déjà à quitter la piste d’Arizona et à regarder Open VLD. Avec la N-VA, les chrétiens-démocrates et les libéraux, une majorité particulièrement étroite de 76 sièges est possible à la Chambre. Il ne reste plus qu’un siège. Mais alors les libéraux flamands doivent renoncer à leur intention d’entrer dans l’opposition et la N-VA doit renoncer à son importante revendication d’avoir une majorité flamande au sein du gouvernement fédéral. Donc certainement pas évident.
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Mais ressusciter l’Arizona n’en est pas une non plus marcher dans le parc. Les contradictions entre MR et Vooruit semblent désormais insurmontables. Georges-Louis Bouchez est déjà mécontent de l’attitude des socialistes flamands, qui réclament un virage à gauche pour réintégrer l’Arizona. Il semble peu probable que Bouchez accepte un jour cela. La question est donc de savoir ce que le formateur peut ou veut faire en une semaine. Le rêve de l’Arizona à réaliser.
La seule chose qui est sûre, c’est que la formation n’est toujours pas sur la bonne voie, exactement 149 jours après les élections nationales du 9 juin.
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