C’est une première en Europe selon le collectif « Algos Victima ». Sept familles poursuivent TikTok au civil devant le tribunal judiciaire de Créteil, révélé ce lundi franceinfo provenant de sources cohérentes. Unis au sein du collectif « Algos Victima », ces parents veulent avoir une reconnaissance la responsabilité de TikTok dans la détérioration de la santé mentale et physique de leurs enfants. Ils estiment que le réseau social a commis une grave erreur en ne pas modérer le contenu lié au suicide, à l’automutilation ou aux troubles de l’alimentation. Tandis que dans sa charte, TikTok s’engage à «offrir un environnement sûr et bienveillant“, “fournir aux adolescents et aux familles des outils et des ressources pour aider chacun dans son parcours de bien-être numérique« .
Des témoignages accablants
Parmi les sept adolescents concernés, deux ont mis fin à leurs jours. Charlize et Marie avaient alors 15 ans. les parents de Marie déclenché une procédure pénale. Ils ont porté plainte en septembre 2023 contre TikTok verser “provocation au suicide“, “non-assistance à personne en danger” et “propagande ou publicité pour des moyens de se suicider« .
Les parents de Charlize, qui s’est suicidée en 2023estiment pour leur part que son algorithme a accru le mal-être de leur fille. Il a “capturait le style de ses recherches, et lui proposait d’autres contenus, de pire en pire, sur la dépression, voire la scarification. TikTok a amplifié son mal-être, à force de l’inonder de contenus que les adolescents de son âge ne devraient jamais voir», explique Delphine, sa mère.
Enfin, Maele, aujourd’hui âgée de 17 ans, a tenté de se suicider à plusieurs reprises. Depuis deux ans, elle est hospitalisée en pédopsychiatrie de la région de Strasbourg. L’adolescente a découvert TikTok à 14 ans, alors qu’elle était victime de harcèlement scolaire. Elle a liké sur la plateforme de «contenu qui parlait de chansons tristes« . Ensuite, des vidéos »incitation à l’automutilation ou au suicide“lui ont été proposées”, raconte-t-elle à franceinfo. “TikTok m’a encouragé à mettre fin à mes jours en me donnant des conseils sur où acheter des médicaments ou quoi utiliser pour me faire du mal», accuse Maele. L’adolescente confie avoir été prise dans une spirale. Toutes ces vidéos »ravivé l’idée de vouloir me faire du mal. C’est une spirale descendante», explique-t-elle.
Contacté, TikTok n’a pas répondu aux sollicitations de franceinfo.
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