De notre côté, nous terminons notre traversée des Etats-Unis. Nous avons voyagé vers le sud, en évitant les grandes villes. Notre voyage ne se veut donc pas une enquête. Il n’a pas non plus de prétentions divinatoires sur le résultat du vote. Mais au fil des kilomètres, une Amérique nous est apparue que nous soupçonnions. Sans avoir encore compris l’intensité du phénomène.
D’abord, l’hyper présence de Donald Trump à travers un affichage souvent agressif (Donald Trump = Justice : Kamala Harris = crime). Une campagne qui rendrait presque invisible le candidat démocrate sur le bord des routes. Mais ce qui nous a le plus frappé, c’est la ferveur des partisans de Trump qui ont parfaitement intégré le discours de leur candidat. Notamment sur les deux thèmes dont on entend systématiquement parler : l’immigration et la fiscalité. Par ailleurs, Trump a également réussi à distiller dans la population (masculine et féminine) une haine primaire envers Kamala Harris à propos de laquelle nous avons entendu des commentaires que nous n’avons même pas osé intégrer dans nos reportages tellement ils étaient sexistes, racistes ou tout simplement immondes. .
On retiendra un tas de rencontres (que nous vous invitons à réécouter) : Jennifer et Birgit, meilleures ennemies, dans le Maryland. Trois enfants qui venaient de sortir de prison en Louisiane. Larry et l’ours s’attaquent aux immigrants illégaux au Texas. Notre aventure touche désormais à sa fin. Demain, les Américains seront déterminés à décider de leur sort pour les quatre prochaines années. Vont-ils répéter quatre années de trumpisme ou élire la première femme à la tête de leur pays ? Personne ne le sait. Une chose est sûre. Demain, le monde s’effondrera pour la moitié des Américains. Et mercredi, le pays se réveillera avec une grave gueule de bois.
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