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Donald Trump ou Kamala Harris, un choix crucial pour le climat

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La centrale électrique au charbon d’Oak Grove, dans le comté de Robertson, au Texas, le 29 avril 2024. BRANDON BELL / GETTY IMAGES / AFP

« À bien des égards, je pense que le sort de notre planète dépend des électeurs américains. » Par cette phrase dont elle reconnaît qu’elle « peut sembler hyperbolique »Ariel Moger, directeur des affaires politiques des Amis de la Terre aux Etats-Unis, reflète l’inquiétude de nombreux observateurs du climat à quelques jours de l’élection présidentielle américaine, qui aura lieu le 5 novembre.

Alors que la fenêtre pour espérer limiter le réchauffement climatique à +1,5°C se referme, l’action des États-Unis, premier producteur de pétrole, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre et premier pollueur historique, pèsera lourd dans la balance. Le vote en faveur de Kamala Harris ou de Donald Trump affectera non seulement la politique climatique américaine, mais aussi la lutte mondiale contre le réchauffement climatique puisque tout oppose les deux candidats sur ce sujet.

L’ancien président américain ne cache pas son rejet absolu de l’écologie. Depuis des années, il fait des déclarations climato-sceptiques, qualifiant le réchauffement climatique de problème. ” blague ” ou de « concept inventé par les Chinois pour empêcher l’industrie américaine d’être compétitive ». Durant son mandat (2017-2021), il a abrogé plus de 100 normes environnementales issues de la présidence de son prédécesseur, Barack Obama, et il a fait sortir son pays de l’accord de Paris sur le climat. Les États-Unis l’ont rétabli en 2021, lors de l’investiture de Joe Biden.

La transition énergétique bien engagée

Cette fois, le Républicain veut aller plus loin. S’il est élu, il envisage de revoir l’Inflation Reduction Act (IRA), voté sous la présidence de Joe Biden. Ce très vaste programme d’accompagnement de la transition énergétique constitue la plus grande loi climatique jamais votée dans l’histoire des États-Unis. Le candidat veut “pour finir” à ceci « nouvelle arnaque verte »comme il le décrit, et plus particulièrement aux subventions à la production d’énergies renouvelables et de voitures électriques, même si Elon Musk, le patron de Tesla, est l’un de ses plus fervents partisans. Le leitmotiv de Donald Trump, soutenu par les compagnies pétrolières, est plutôt « Perce, bébé perce ! » (« Forez, chérie, forez ! »), et il entend relancer massivement la production de gaz et de pétrole – « de l’or liquide sous nos pieds » –tout en continuant à brûler du charbon, la plus polluante des énergies fossiles.

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