Il y en a des milliers. Probablement des dizaines de milliers, en réalité, dans toute la zone métropolitaine de Valencia, dans un impressionnant mouvement citoyen. Des volontaires équipés de balais, pelles, râteaux, seaux, sacs… sont venus à pied des quartiers de Valence préservés par la vague qui a déferlé sur la région mardi 27 octobre, faisant 211 morts, selon le dernier bilan provisoire. .
Sur l’un des ponts qui enjambent le « barranco » meurtrier, la file des marcheurs ne s’est pas arrêtée pendant des heures, un immense et silencieux défilé de solidarité concrète. Beaucoup d’entre eux sont allés faire des courses et apportent ce qu’ils peuvent emporter : de l’eau, des conserves, des couvertures. La veille, les autorités régionales avaient pris la décision d’interdire la circulation dans les zones concernées pendant plusieurs jours. L’afflux de volontaires avait bloqué le mouvement des services d’urgence.
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Le gouvernement régional – largement critiqué pour avoir lancé une alerte trop tardive le jour de l’inondation et pour son manque d’organisation depuis le début de la crise – a réquisitionné des dizaines de bus pour transporter ces milliers de bénévoles rassemblés devant la salle. de la Cité des Sciences et des Arts dans ce quartier de Valence à l’architecture contemporaine construit dans l’ancien lit du Turia, et qui a été épargné par la vague.
Cimetières de la civilisation automobile
Étudiants, retraités, cadres, travailleurs, familles, groupes d’amis ont attendu longtemps – parfois plus de quatre heures – pour monter dans les bus. “Beaucoup ont des proches qui ont été directement touchés mais là n’est pas le sujet, on vient aider tout le monde, personne en particulier”témoigne Maica Fuertes, 58 ans, assistante de santé, accompagnée de sa fille, en attendant les navettes. La file représentait encore plusieurs centaines de mètres en fin de matinée même si les bus n’avaient pas cessé d’aller et venir.
Sur place, dans une foule incroyable, les bénévoles, parfois aidés par des agriculteurs venus en ville avec leurs tracteurs ou des entreprises de construction avec leurs engins, ont aidé les habitants à vider les caves, les parkings, les réserves des commerces, les terrains. sols. rez-de-chaussée d’habitations. Le chantier est immense. Dans les communautés urbaines d’Alfafar et de Benetusser, les rues sont jonchées de débris de toutes sortes qu’il faut extraire des bâtiments, collecter puis charger dans des camions. Les volumes à valoriser sont considérables. La première commune compte près de 22 000 habitants, la seconde environ 16 000. Les mêmes scènes se sont déroulées à Catarroja, Massanassa ou Paiporta, autres villes riveraines très durement touchées par la vague.
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