Au début de cette saison 3, dans quel état retrouve-t-on l’hôpital Poincaré ?
La surprise, c’est que cette saison se déroule après le Covid. Thomas Lilti, l’auteur et réalisateur, a décidé de ne pas le traiter. Les urgences ferment désormais à 20h00, l’hôpital estimant ne plus pouvoir accueillir trop de monde. Ce qui provoque une grande frustration chez Chloé, mon personnage, qui veut sauver tout le monde. Elle entre dans la désobéissance civile, et organise des urgences clandestines au sein de l’hôpital. Cela créera des frictions et de sérieux problèmes pour l’avenir…
Comment vas-tu avec Chloé ?
Je n’essaie pas non plus de la séduire. Elle est très franche et directe. Ce que l’on retrouve habituellement chez les personnages masculins, mais pas chez les femmes, qui souvent flirtent, séduisent, manipulent. J’aime beaucoup et ça me ressemble. Il y a chez elle une romance que je partage, un désir d’absolu, d’abnégation. Je suis très pugnace et sincère dans la vie, et je pense que Chloé l’est aussi. Elle ne voit pas l’inconvénient de créer un hôpital clandestin. Il y a une sorte de déviance, de névrose, parce que c’est un très gros risque, mais elle veut aider.
«On voit des femmes accoucher en direct dans le stationnement» – Louise Bourgoin
Entre acteurs, ressentez-vous la même camaraderie que les soignants entre eux ?
On ne vit pas les mêmes combats, mais c’est très inquiétant, car les seconds rôles sont tenus par de véritables infirmières de l’hôpital Robert-Ballanger, à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, dans lequel nous tournons. Nous savons donc ce qui se passe réellement à l’hôpital. On voit des femmes accoucher en direct sur le parking… Et on a quelqu’un à la mise en scène qui est vraiment un médecin, qui veut être le plus réaliste possible. On peut refaire des tirs 45 fois car le figurant du troisième coup n’a pas fait son injection correctement. On a appris des mouvements techniques très précis avec des experts, ce n’est pas du tout une blague. Le bon geste garantit que nous prononçons les bons mots et que nous nous sentons légitimes.
Étiez-vous fan de séries médicales avant de jouer dans Hippocrate ?
je ne sais pas du tout Grey’s Anatomymais, étant lycéen, je regardais beaucoup la série Urgences, qui m’a marqué. J’étais très amoureux du docteur Carter (rires). Je sais que c’était aussi une Source d’inspiration pour Hippocrate. Au début, Thomas Lilti nous montrait des épisodes des premières saisons deURGENCES.
Avec le recul, quel regard portez-vous sur vos années de « miss météo » à Grand journal de Canal+ ?
Je voulais être drôle. J’ai eu une liberté totale, ce qui m’étonne avec le recul. Je n’avais pas d’auteur. Parfois je partais avec seulement un cadreur, je participais au montage lorsque je faisais des pastilles ou des imitations. Mais si je n’avais pas d’idée, je pourrais sombrer parce que je n’avais pas d’aide. Je n’avais que 24 ans. Heureusement, je n’avais pas peur, même si j’avais de gros ventres. Et je ne pouvais pas dormir la nuit. Je l’ai pris très personnellement, car j’y ai mis tout mon cœur. Maintenant, je me dis que j’ai été très dur avec moi-même.
Aimeriez-vous refaire de la télévision ?
Les croquis me manquent. Je l’ai refait pour les 40 ans de Canal+. J’ai vraiment aimé. Je suis ravi de pouvoir recommencer occasionnellement pour des spectacles. Un peu à la manière de la reine Valérie Lemercier. Sans me comparer à elle.
Êtes-vous toujours en contact avec Michel Denisot, qui a présenté le Grand journal ?
C’est une personne très élégante. Il pense toujours à mon anniversaire et à ma fête. Ainsi qu’un autre… J’ai fait la blague un jour : « Si, le jour de la Saint-Valentin, elle vous tient la main, vive Sainte-Marguerite. » Alors il me le souhaite aussi (rires).
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