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Public hospital crisis, health transport, financing of Social Security… François Crémieux’s “8h30 franceinfo”

François Crémieux, directeur général de l’AP-HM, était l’invité de « 8h30 franceinfo », mercredi 30 octobre. Crise des hôpitaux publics, transports sanitaires, financement de la Sécurité sociale… Il a répondu aux questions d’Hadrien Bect et de Bérengère Bonte.

« Il me semble que l’un de nos défis majeurs pour les années à venir est de renforcer le pouvoir d’action à l’échelle territoriale» dit François Crémieux, interrogé sur ses attentes à l’égard de la nouvelle ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Geneviève Darrieussecq. Il « il y a beaucoup de consensus politique » sur la question de l’organisation des soins et notamment « les priorités des déserts médicaux, l’accès aux soins, la préservation de nos hôpitaux publics »même si des divergences existent sur la question du financement.

L’ancien directeur de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris a reconnu que depuis son installation dans les Bouches-du-Rhône, il avait réalisé « dans quelle mesure l’organisation des soins en région doit être cousue main entre la ville et l’hôpital, cousue main entre les hôpitaux publics, cousue main dans l’organisation des transports ».

Le directeur de l’AP-HM s’appuie notamment sur l’exemple du coût des transports sanitaires, que le gouvernement veut contrôler, en encourageant les transports partagés. François Crémieux explains that “Derrière la question des transports, il y a parfois une question d’abus et de juste prescription, mais il y a aussi une question de meilleure régulation ou de meilleure organisation de l’offre de soins sur nos territoires.”

“Quand on habite autour de l’étang de Berre, autour de Martigues ou de Salon-de-Provence, et qu’on a besoin de radiothérapie ou de chimiothérapie, on n’a pas d’autre choix, dans la plupart des cas, que de devoir parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour se rendre à Marseille”il explique. Mais « si nous pouvons accompagner l’hôpital de Martigues dans le développement de son service cancer, alors nous permettrai aux patients qui résident à Martigues de ne pas se déplacer à Marseille »par exemple merci “envoi de médecins, postes partagés” sur l’AP-HM et l’hôpital de Martigues, « limiter au maximum les déplacements évitables ».

Il souligne donc la nécessité de « renforcer la capacité d’action des agences régionales de santé qui sont le bras armé de l’État dans la région, de nos élus de nos territoires et probablement de nos grands hôpitaux, comme l’Assistance publique des Hôpitaux de Marseille ».

«J’espère que le gouvernement et les parlementaires trouveront une autre solution que d’impacter le coût d’environ un milliard sur tous nos hôpitaux »a affirmé François Crémieux, alors que l’exécutif envisage une augmentation des cotisations de retraite des personnels hospitaliers, qu’il envisage d’imposer aux hôpitaux publics dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025. Cette option, envisagée par le gouvernement, reste une option. “très grande incertitude” pour le directeur des hôpitaux publics de Marseille.

Si l’augmentation de 3,1% des dépenses des établissements publics de santé prévue dans le budget de la Sécurité sociale “Il fallait contenir cette question du rééquilibrage de nos régimes de retraite pour les travailleurs hospitaliers, alors ce serait une année 2025 difficile”dit-il. En prenant en compte le milliard d’euros nécessaire au financement des retraites des personnels hospitaliers, l’augmentation réelle ne serait que de 0,2%, estime la Fédération hospitalière française.

« Notre préoccupation est avant tout l’angoisse de devoir revenir sur les difficultés que nous avons connues en 2020, 2021 et 2022, alors que nous avons vraiment l’envie et l’espoir d’en sortir pour de bon » de la crise sanitaire du Covid.“Il est difficile de se remettre de cette période extrêmement compliquée.”

L’augmentation des cotisations de retraite fait l’effet d’une douche froide pour le directeur général de l’AP-HM, d’autant que les hôpitaux continuent d’alerter sur leur déficit. « La situation financière de l’AP-HM est difficile, comme la situation financière de tous nos hôpitaux et centres hospitaliers universitaires notamment »recognized François Crémieux. “Nous sommes dans la même situation que la plupart des grands CHU de , avec un déficit cumulé sur l’ensemble des CHU de près d’un milliard d’euros”, a-t-il souligné. Le déficit AP-HM sera “75-80 millions d’euros” en 2024, a-t-il assuré, précisant que ce “c’est à peu près la même chose” que celui de l’année précédente. Un déficit qui s’explique en partie par l’inflation et le poids financier de la dette. « Nous avons une dette très élevée qui date des années 2000 » qu’il faut supposer « la charge financière qui s’est alourdie avec la hausse des taux d’intérêt »se souvient-il.

 
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