en 2005, une enquête pour viol est ouverte contre le présentateur et des investigations sont menées au siège de TF1

Au cœur d’une information judiciaire depuis 2021 pour viols, agressions sexuelles et harcèlement sexuel, l’ancien présentateur de télévision Patrick Poivre d’Arvor avait fait l’objet d’une première enquête préliminaire de la police judiciaire en 2005 à la suite d’une plainte pour viol. Exhumé dans le cadre de l’enquête ouverte fin 2021 contre l’accusé, le procès-verbal de l’époque a été consulté par Le Monde.

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Le 16 juin 2005, une plainte pour viol est déposée contre Patrick Poivre d’Arvor. Les faits se seraient déroulés dans la soirée du 14 mars 2005, après le journal télévisé de 20 heures de TF1. Dans le cadre de l’enquête préliminaire, Patrick Poivre d’Arvor a été entendu en octobre 2005 par la police judiciaire des Hauts-de-Seine et des constatations ont été réalisées par les enquêteurs dans son bureau au siège de TF1.

Mode de fonctionnement identique

Consultée par Le Monde, la plainte décrit un mode opératoire identique à celui attesté dans le témoignage fourni par Florence Porcel à la police en 2021. Cette dernière accuse l’ancienne présentatrice de l’avoir violée en 2009 et en 2004, soit quatre mois après la faits allégués rapportés dans la plainte de 2005. Lors de l’enquête ouverte en 2021, 23 femmes ont témoigné. En décembre 2023, Patrick Poivre d’Arvor a été mis en examen pour viol en relation avec les faits datant de 2009 dont Florence Porcel l’accuse. Cette information judiciaire a depuis été étendue en février 2024 à deux autres viols et une agression sexuelle dénoncés par trois femmes. Le journaliste et écrivain a toujours fermement nié les nombreuses accusations portées contre lui.

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Accusé de crimes sexuels en série

Vieille de 19 ans, la procédure de 2005 prouve que l’affaire PPDA a plus d’un aspect et s’étend sur plusieurs décennies. Cependant, la défense de l’ancien présentateur repose sur l’argument selon lequel il n’avait jamais été visé par la justice auparavant pour violences sexuelles. Toujours selon la défense, PPDA aurait été accusé à tort par un « amant éconduit » et les autres plaignants auraient suivi dans son sillage par désir de vengeance. De leur côté, ces derniers l’accusent de crimes sexuels en série. Selon l’avocat des parties civiles, Me Herrmann, le dossier PPDA remonte bien avant 2005, « le dossier le plus ancien » étant daté de 1985 « et le plus récent, pour le moment », de 1997.