« Que représente ce titre de champion d’Europe en double ?
C’est un titre important, qu’Alexis et moi souhaitions remporter depuis très longtemps. Nous l’avons fait aux championnats de France cette année (en mars, à Montpellier)aux Championnats d’Europe, et nous espérons récidiver aux Championnats du Monde (les prochaines auront lieu du 17 au 25 mai 2025 à Doha au Qatar). Tout ce que nous vivons ensemble est magnifique. Ce sont des moments inoubliables.
Y a-t-il eu de l’émotion sur le podium partagé avec Alexis ?
Beaucoup d’émotion. Nous partageons ensemble cette vie de tennis de table depuis très longtemps, nous passons beaucoup de temps, à table et dehors, à essayer d’évoluer et de progresser. Ce qu’il a fait en simple me rend très heureux pour lui, car il a eu des moments moins faciles. Pouvoir rebondir et remporter un Championnat d’Europe, c’est exceptionnel, et pouvoir vivre ça en double, chanter la Marseillaise ensemble… On était loin de tout le monde, seuls nous nous entendions tous les deux, c’était vraiment un moment fort . Les émotions sont faites pour être partagées, c’est ce qui fait la beauté.
Comment avez-vous réussi à vous remobiliser, après votre élimination en quarts de finale samedi, et l’incident de lancer de raquette, qui aurait pu vous coûter une disqualification en double ?
Les défaites arrivent, puis il y a eu l’incident qui était assez particulier à vivre. J’ai pris un peu de temps pour moi le samedi soir, puis au bout d’un moment je me suis dit « bon ça y est, passons à autre chose » et c’est reparti pour une belle journée. Je devais être prêt.
Avez-vous frissonné lors des matchs de votre frère ?
Oui bien sûr, mais c’était assez expéditif ! Alexis a dominé de A à Z, c’est impressionnant. Il y a eu un petit déclic après son huitième de finale, un match assez difficile (victoire 4-2 contre le Finlandais Benedek Olah). A partir de là, que ce soit en double ou en simple, il a été monstrueux tout le temps.
Avez-vous également ressenti un déclic en dehors de la table ?
On le ressent quand c’est bon. Il est très dur à battre, et le fait d’enchaîner les matches l’aide énormément. A part ça, il n’a pas vraiment l’air différent de d’habitude. Il fait la même chose, mais on sent qu’il est bon, je ne sais pas comment le décrire… C’est imperceptible si on ne le connaît pas par cœur. C’est aussi pour cela qu’il est important d’avoir une équipe qui se connaît très bien.
Parlez-nous de cette équipe…
Ce sont des personnes super importantes pour nous, c’est un plaisir de partager avec eux. Ils passent presque toute l’année avec nous, essayant de nous faire progresser. Nathan (Nathanaël Molin, entraîneur et coordonnateur de l’Équipe Lebrun) il part trois cents jours par an chez nous, ce n’est pas facile pour lui. J’espère que l’aventure continuera encore longtemps. »
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