Samedi, lors du succès de Toulon face à Montpellier (30-17), Pierre Mignoni a purgé son premier match de suspension. Absent dans les médias et sur le banc, le directeur du rugby varois était encore sur toutes les lèvres autour de Mayol.
Qu’a dit Pierre Mignoni au RCT Camus lorsqu’il a vu le bus partir pour Mayol sans lui ? Que dit-on de cette première période, de cette fin de match endiablée, et de ce résultat finalement positif pour Toulon ? Depuis mercredi, le directeur du rugby varois a coupé les micros et affiche la même réaction : « Pas de commentaire. »
« Migno », l’homme sanguin et d’une franchise rare dans ce milieu, manquait à sa famille. A vrai dire, il a aussi manqué aux adeptes du RCT, dans cette relation « journaliste-coach » qui ressemble à celle d’un chat et d’un chien. Il n’était donc pas là, comme cet oncle qui préférait la chasse au dîner du dimanche. Son ombre, quant à elle, planait toujours au-dessus de ce choc. La nature a horreur du vide, Toulon doit néanmoins se passer de son guide.
Dans les bars jouxtant le quai Lafontan, le nom du gamin de Port-Marchand, un quartier à 300 mètres de Mayol, était sur toutes les lèvres avec du muguet. Ces derniers lui ont tous pardonné, et paradoxalement, sa cote de popularité, même si l’intéressé n’y est pour rien, s’est envolée. Mignoni est devenu un résistant, et son esprit rebelle est calqué sur celui de ses concitoyens. Andrea Masi a admis que « le leader » avait « échoué » et que le reste du microcosme devait prendre des « responsabilités » en son honneur.
Antoine Frisch s’est lancé. « Les joueurs doivent faire plus pour Pierre. Pierre donne tout pour nous. C’est quelqu’un qui donne tout chaque jour. Par respect pour Pierre, il faut continuer et gagner les matches. » On ne sait toujours pas ce que Mignoni a dit de tout ça, mais notre petit doigt murmure que Toulon pourrait bien sortir plus fort de cette folle séquence.
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