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L’Inde fait ses adieux à Ratan Tata, industriel légendaire du sous-continent

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Le magnat indien Ratan Tata, à Bombay, le 24 juillet 2008. INDRANIL MUKHERJEE / AFP

Les hommages affluent de toutes parts pour saluer un patron de ” légende “et « titan »et “visionnaire”. Ratan Naval Tata, qui a dirigé pendant plus de vingt ans le groupe qui porte son nom et en a fait un conglomérat international – avec un chiffre d’affaires de 165 milliards de dollars (150 milliards d’euros) en 2023-2024 –, est décédé dans la nuit de mercredi octobre. 9 au jeudi 10 octobre, à Bombay. Il avait 86 ans.

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Connu pour sa discrétion, contrastant avec le clinquant des milliardaires du sous-continent, il a été hospitalisé en début de semaine dans un établissement de la capitale financière indienne. Dans un communiqué, notamment diffusé sur son compte Instagram, ouvert à 81 ans, il a rassuré ses plus de dix millions d’abonnés, les informant qu’il subissait simplement des examens pour des problèmes de santé liés à son âge. Fidèle à son habitude, il a remercié ceux qui ont pensé à lui.

La nouvelle de son décès a été rendue publique mercredi soir par sa famille. “C’est avec un profond sentiment de perte que nous disons adieu à M. Ratan Naval Tata, un leader véritablement extraordinaire, dont les contributions incommensurables ont façonné non seulement le groupe Tata, mais aussi le tissu même de notre nation.”a indiqué son successeur, l’actuel président du groupe, Natarajan Chandrasekaran.

Rôle déterminant

Hommes politiques indiens de tous bords, patrons des plus grands groupes, stars de Bollywood et simples citoyens ont rendu hommage à sa mémoire. Le Premier ministre Narendra Modi a salué “visionnaire” et un « Un être humain extraordinaire », “plein de compassion”. Ratan Tata était considéré comme l’un des plus grands philanthropes du pays de 1,4 milliard d’habitants, dont les actions touchaient la vie de millions de personnes dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection. animal, lui qui ne cachait pas son amour pour les chiens.

Le PDG de Google, Sundar Pichai, a quant à lui souligné son rôle déterminant en tant que mentor dans le développement d’un leadership commercial moderne en Inde. “C’est un jour très triste pour l’Inde et pour les entreprises indiennes”a déclaré Mukesh Ambani, l’homme le plus riche du pays, à la tête du groupe Reliance Industries. “Adieu et merci”, titrait la Une de son édition du jeudi 10 octobre du quotidien L’Express indien.

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Né à Bombay en 1937, Ratan Tata rejoint le groupe en 1961, avant de succéder à JRD Tata, un parent éloigné, comme PDG de Tata Sons en 1991. Il débute, entre autres, dans un atelier Tisco, aujourd’hui Tata Steel, près de l’explosion fourneaux, séjour dans un foyer d’apprentissage. Dans les années 1990, il prend les rênes de l’empire familial fondé en 1868, alors que l’Inde entame sa libéralisation. Il surfe sur la vague. En 1998, lorsque le pays a décidé d’ouvrir la porte aux usines de constructeurs automobiles étrangers, Tata a commencé à fabriquer la première voiture de tourisme locale, la Tata Indica. Un véhicule qui occupait « un endroit spécial dans [son] cœur “a-t-il déclaré.

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