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Une crise cardiaque a emporté Michel Blanc

Michel Blanc, ici photographié en 2021, lors de la 46ème édition de la cérémonie des Césars.

AFP

L’acteur et réalisateur Michel Blanc, figure du Splendid, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 72 ans, a annoncé à l’AFP l’attaché de presse de ses principaux films, Laurent Renard, confirmant une information de « Paris Match ».

Il a été victime d’une crise cardiaque dans la soirée et a été transporté dans un état grave vers un hôpital parisien, a indiqué son entourage à l’AFP.

“Putain Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait…” a écrit dans la nuit son acolyte du Splendid et des “Bronzés”, Gérard Jugnot, en story sur Instagram.

Vendredi matin sur RTL, Gérard Jugnot a expliqué : “On m’a dit qu’il avait eu une énorme allergie, un choc anaphylactique, une allergie à un médicament.”

“Michel mon ami mon frère mon partenaire”, a réagi sur Instagram l’actrice Josiane Balasko, autre figure de cette troupe phare des années 70-80.

Les registres comique et dramatique

Comme celui de Jean-Claude Dusse, dans « Les Bronzés » de Patrice Leconte (1978), ou de Denis dans « Marche à l’ombre » (1984), qu’il avait réalisé, ce sont les personnages comiques de perdants exaspérants qui ont lui vaut son immense popularité auprès du public.

Dans ces films, Michel Blanc crée un archétype comique, celui du chauve maigre et moustachu aussi exaspérant qu’attachant, qui va ensuite lui coller.

« À l’époque, nous écrivions des personnages qui nous étaient assez proches. Jean-Claude Dusse, c’était clairement pour moi, pas pour Thierry Lhermitte (the playboy in “Les Bronzés”, editor’s note). J’ai vite eu peur d’y être associé toute ma vie », a-t-il déclaré à « Paris Match » au printemps.

Il emprunte ensuite d’autres voies, avec des rôles dramatiques comme celui du travesti Antoine dans « Tenue de soir » (1986) de Bertrand Blier, ou le inquiétant « Monsieur Hire » (1989) de Patrice Leconte, d’après un livre de Georges Simenon.

Avec sa mort, “on célébrera l’acteur des Bronzés et autres succès publics de celui au physique malade du Français à qui on ne le fait pas”, mais “espérons qu’on n’oubliera pas un film dans lequel il est acteur et réalisateur », et « ce « Monsieur Hire » qui est un chef-d’œuvre », a réagi l’ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, sur X.

Retravailler avec ses anciens complices du Splendid

Travailleur acharné, perfectionniste, Michel Blanc a su utiliser ses complexes et son talent d’écrivain pour explorer le désenchantement et façonner les personnages de ses films, notamment ceux qu’il avait réalisé comme « Grosse Fatigue » (1994) et « Kiss Who You Will » (2002).

En 2006, Patrice Leconte réunit à nouveau la troupe des « Bronzés » pour un troisième volet, ce qui est un échec critique.

Malgré cela, Michel Blanc souhaitait toujours retravailler avec ses anciens complices du Splendid, comme il le disait au printemps à « Paris Match » : « Faire des choses ensemble, oui, mais pas « Les Bronzés ». On ne sait plus comment faire cet humour. C’était il y a presque cinquante ans, le monde a évolué.

(af/LF)

 
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