News Day FR

« Mayotte est un triste exemple de ce que peut engendrer une immigration incontrôlée », estime Bruno Retailleau.

Interrogé par le député RN de Mayotte Anchya Bamana sur l’immigration clandestine dans le département, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’il poursuivrait l’action entamée par son prédécesseur Gérald Darmanin. Il a chargé le préfet de Mayotte d’organiser des vols pour ramener les ressortissants congolais dans leur pays.

L’absence de référence à Mayotte lors du discours de politique générale de Michel Barnier devant l’Assemblée nationale mardi a été rapidement réparée par l’un de ses élus. Mercredi, lors de la première séance de questions au gouvernement de la nouvelle législature, la députée du Rassemblement national (RN) Anchya Bamana a ouvert le bal en interrogeant le gouvernement sur la situation dans son département.

« Mayotte condense à elle seule tous les problèmes qui touchent notre pays »» a-t-elle déclamé, applaudie par ses collègues RN. Avant l’inscription : « Une immigration sans contrôle (…), une insécurité omniprésente (…), des prisons surpeuplées (…), des services publics débordés avec un hôpital débordé (…), une diplomatie atone qui laisse les Comores imposer à leur guise leur politique. La , un pouvoir d’achat en baisse sans perspective de développement économique… » Le constat est affligeant.

Selon l’ancien maire de Sada, les maux de Mayotte sont liés à l’immigration irrégulière qui « gangrène notre territoire ». Pour lui répondre, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, vivement critiqué pour ses propos sur l’Etat de droit, est allé dans son sens : « Vous avez raison, Mayotte est dans une situation d’urgence ».

Mayotte est malheureusement un triste exemple de ce que peut provoquer une immigration totalement incontrôlée en termes de désordre, de mauvais développement mais aussi en termes de santé.

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur

Le nouveau locataire de la Place Beauvau assure que “Nous [le gouvernement, NDLR] Nous ne resterons pas les bras croisés ». L’ancien sénateur Les Républicains, tenant une ligne très stricte sur l’immigration, emboîte le pas à son prédécesseur Gérald Darmanin, très impliqué dans le dossier de Mayotte lorsqu’il était ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.

A court terme, le ministère de l’Intérieur envisage de maintenir des renforts présents sur l’archipel. «On va confirmer les 1.150 gendarmes [et] des policiers, auxquels s’ajoutent les quatre escadrons de gendarmerie et les 300 gendarmes spécialisés dans le maintien de l’ordre.a précisé Bruno Retailleau.

“Ce ne sera pas suffisant» reconnut le ministre. Nous allons aller au-delà de cela. A l’initiative de Gérald Darmanin, Bruno Retailleau envisage de signer des accords bilatéraux de sécurité avec les pays voisins des Grands Lacs africains, d’où sont originaires les migrants. “Je m’y engage.”

Le ministre de l’Intérieur a également annoncé avoir chargé le préfet de Mayotte d’organiser des vols groupés pour rapatrier vers leur pays les ressortissants de la République démocratique du Congo présents illégalement sur le territoire mahorais.

Alors que le député Anchya Bamana a appelé à la mobilisation de la Marine Nationale pour contrôler la frontière et “repousser les dizaines de bateaux qui déversent à Mayotte des étrangers que nous n’avons pas les moyens d’accueillir (…), sachant que beaucoup d’entre eux, malheureusement, perdent la vie en tentant la traversée”Bruno Retailleau a simplement déclaré que le rideau de fer imaginé par Gérald Darmanin il y a quelques mois serait réévalué. Mais le ministre n’a pas eu le temps de s’étendre : ses deux minutes de réponse sont vite passées, il a fait couper le micro.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :