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Nicolas Sarkozy accable l’Algérie et fait l’éloge du Maroc

On parle beaucoup en de déportation aux frontières et d’exécution de l’OQTF (obligation de quitter le territoire français), depuis le meurtre d’un étudiant par un jeune sans-papiers marocain dont l’OQTF n’a pas été exécutée.

Dans le débat, l’ancien président Nicolas Sarkozy a apporté de l’eau au moulin d’une droite qui fait de l’Algérie un point central. L’ancien chef de l’Etat a, sans surprise, épargné le Maroc dont il est très proche.

L’assassinat de l’étudiant philippin a coïncidé avec la nomination d’un nouveau gouvernement qui a fait de la lutte contre l’immigration une priorité. Bruno Retailleau, le nouveau ministre de l’Intérieur, est connu pour ses positions radicales sur le sujet. Lors de ses premières sorties médiatiques, il a notamment promis que sa main « ne tremblera pas ».

Pass consulaires : bras de fer entre la France et les pays du Maghreb

La question des laissez-passer consulaires nécessaires à l’exécution des OQTF a fait l’objet d’un bras de fer à l’automne 2021 entre le gouvernement français et ceux des trois pays du Maghreb, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Le président Emmanuel Macron avait décidé de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux ressortissants de ces trois pays afin d’obliger leurs gouvernements à « reprendre leurs clandestins » en leur délivrant des laissez-passer consulaires.

Officiellement, la situation est finalement revenue à la normale en 2023 – même si le nombre de visas accordés aux Algériens reste très faible. Mais le « chantage aux visas » est régulièrement brandi ou réclamé, notamment par l’extrême droite lors de la campagne des dernières législatives.

D’autres mesures sont envisagées, comme la suspension de l’aide au développement et des transferts de fonds. Tout récemment, Bruno Retailleau brandissait un autre levier, celui d’augmenter les droits de douane sur les marchandises en provenance de pays qui « ne coopèrent pas ».

Chantage aux visas : Sarkozy valide et cible l’Algérie

L’immigration algérienne a toujours été l’obsession de la droite et de l’extrême droite françaises, qui maintiennent la pression pour la révocation de l’accord franco-algérien sur l’immigration de 1968. Ce courant appelle également au rééquilibrage de la politique maghrébine de la France, jugée favorable à l’Algérie au détriment du Maroc.

Sur cette question de l’OQTF, c’est l’Algérie qui monopolise l’attention de la droite, même lorsque l’auteur d’un crime est marocain. C’est ce qui vient de se passer. L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy (2007-2012) est intervenu dans le débat et n’a pas hésité à accuser l’Algérie.


« Maintenant, c’est clair : visas contre les autorisations consulaires de retour », a-t-il déclaré lundi 30 septembre sur CNews. “En Algérie, nous donnons des centaines de milliers de visas chaque année, nous devons pouvoir obtenir des centaines d’autorisations consulaires de retour”, a estimé l’ancien président, non sans féliciter le Maroc et son roi sur la question, dont il est proche.

“Je voudrais dire que le Maroc se porte plutôt bien grâce à la personnalité exceptionnelle du Roi du Maroc”, a-t-il déclaré.

Nicolas Sarkozy n’a jamais caché sa proximité avec le Maroc, comme de nombreuses personnalités de droite. Il fait partie de ceux qui ont plaidé pour la reconnaissance de la « marocanité » du Sahara occidental, une démarche que le président Emmanuel Macron a fini par franchir fin juillet dernier, déclenchant une nouvelle crise avec l’Algérie.

 
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