L’escalade israélienne franchit une nouvelle étape. Après les frappes intensives au Liban et la mort du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui ont suivi l’attaque des bipeurs et des talkies-walkies, l’armée de Benjamin Netanyahu a lancé une offensive terrestre au pays du cèdre. Dans la nuit de lundi à mardi 1er octobre, l’armée a confirmé une information initialement fournie par Washington, et affirmé avoir lancé des « raids terrestres localisés » dans des villages du sud du Liban, affirmant viser le mouvement islamiste Hezbollah. dans les villages proches de la frontière » et arguant d’une « menace immédiate pour les communautés israéliennes du nord d’Israël », malgré les appels internationaux à la désescalade.
L’opération était pourtant attendue. Au moment même où la France et les États-Unis appelaient à l’ONU un cessez-le-feu de 21 jours en fin de semaine dernière, celui-ci était en préparation. « Ici, vous pouvez entendre les avions, nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée, mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah »Le général et chef d’état-major Herzi Halevi a alors fait part aux soldats d’une unité blindée, selon un communiqué de l’armée israélienne.
La Syrie et un camp de réfugiés palestiniens sont également touchés
Les bombes ont déjà tué un millier de personnes, dont de nombreux civils, au Liban et provoqué la fuite de près d’un million de personnes, dont pas moins de 100.000 ont fui vers la Syrie, autre pays en guerre, selon la Haute-Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). HCR), par crainte d’une intervention terrestre. Israël a lancé au moins six nouvelles frappes dans le sud de Beyrouth dans la nuit, après que l’armée israélienne a ordonné aux habitants d’évacuer, selon un scénario déjà en vigueur à Gaza.
Selon les médias officiels syriens, les frappes israéliennes ont également visé la région de Damas dans la nuit. L’agence de presse officielle Sana a fait état de trois civils tués et de neuf autres blessés lors de ces raids. Selon la télévision d’État syrienne, le journaliste Safaa Ahmad figure parmi les morts. Et un camp de réfugiés palestiniens au Liban a également été touché, selon l’un de ses responsables.
À Washington, le président Joe Biden a laissé entendre qu’il était opposé aux opérations terrestres israéliennes, appelant à un cessez-le-feu. Mais les États-Unis continuent de souffler le chaud et le froid. Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, s’est dit convaincu, comme Israël, de la “besoin de démanteler l’infrastructure d’attaque” vous le Hezbollah “le long de la frontière”après le lancement des raids israéliens. Il a également mis en garde Téhéran contre un éventuel « attaque militaire directe visant Israël »mettant en valeur le « de graves conséquences » que cela impliquerait pour l’Iran, selon un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter).
La menace d’une « guerre totale »
Les combattants du Hezbollah sont « prêt si Israël décide d’entrer sur le terrain »a déclaré lundi le chef adjoint du groupe, Naim Qassem, dans une première allocution télévisée depuis la mort de Hassan Nasrallah. « Israël n’a pas été capable de saper nos capacités militaires »dit-il encore. Dans un communiqué publié dans la nuit, le mouvement islamiste a déclaré avoir « ciblé » Les troupes israéliennes en ” mouvement “ dans des vergers proches de la frontière, puis visant à deux reprises des soldats israéliens à Metula, une ville israélienne située au nord du pays.
« De violents combats ont lieu dans le sud du Liban » a rapporté, tôt mardi 1er octobre, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, sur le réseau social « boucliers humains »enjoint aux Libanais de ne pas se déplacer vers le sud du Liban “à bord des véhicules” au-delà du fleuve Litani “jusqu’à nouvel ordre”.
Les dirigeants mondiaux ont appelé lundi à la désescalade face au risque de “guerre totale” dans la région. Le patron de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé son opposition à tout « invasion terrestre » Israélien du Liban. Présent à Beyrouth, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a également appelé Israël à « s’abstenir de toute incursion terrestre » ainsi qu’un cessez-le-feu. Toute nouvelle intervention militaire israélienne au Liban “à éviter”a également lancé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
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