Ces 25 jeunes ont vu… le Pape deux fois

Ce groupe de jeunes était encadré par François Lessage, 23 ans, qui dirige l’unité pastorale des jeunes de Huy. « Nous avons proposé de constituer un groupe de 14-18 ans et de les y emmener. Il y a eu une réponse. » Partis en train samedi, ils ont d’abord assisté au festival « Hope Happening ». “Nous avons participé à une marche à Bruxelles-Nord, qui proposait des débats sur la pauvreté, le contact avec les autres, avec des temps d’introspection, explique François. Puis nous avons rejoint l’événement Ville de l’Espoir à Brussels Expo avec des stands, des associations, des témoignages… » Vers 20 heures, le Pape a fait une apparition surprise pour rencontrer les jeunes. « Tout le monde criait, criait, joyeux. Nous étions 3 500 jeunes et il nous a parlé pendant 20 minutes. Avec ce message qui m’a frappé : ne mépriser personne, sauf si c’est pour l’aider à se relever. Après une soirée de concerts, animés notamment par un prêtre DJ portugais, les jeunes y ont passé la nuit. « Nous avons tous dormi dans le hall principal de Brussels Expo. C’était sans précédent !

Après s’être levés très tôt à 5h30, les jeunes de Hut ont rejoint le Stade Roi Baudouin pour la messe tant attendue… « Il y avait beaucoup de monde, tout était plein à craquer. On pouvait y voir clair grâce aux écrans géants partout. La foule criait. » La célébration a duré deux heures dans une atmosphère de prière mais aussi d’émotion. “C’était très agréable de partager cela avec 40 000 autres personnes, de voir que même si les églises sont de plus en plus désertes, les chrétiens sont présents.” François Lessage a été particulièrement touché par l’homélie du pape qui n’a pas évité les abus sexuels dans l’église. « Il a regardé le problème de front. Il a tenu des propos forts, condamnant ces actes et leurs auteurs. C’est important pour les victimes. C’était courageux et nécessaire.

Les jeunes ont également apprécié ressentir cette cohésion au sein de la communauté chrétienne. « Wallons, Flamands, Bruxellois, quelle que soit leur confession, tous étaient unis. »

Les Hutois n’oublieront pas cette rencontre qui a marqué leur esprit et leur foi. “Ils sont rassurés de voir qu’il y a d’autres jeunes chrétiens. Dans la vie de tous les jours, être croyant n’est pas trop à la mode. Ils se sentent désormais moins seuls… »