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L’Agence mondiale antidopage demande la suspension du joueur de tennis italien Jannik Sinner

Evolution dans le cas Jannik Sinner : l’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé samedi avoir fait appel et réclame une suspension d’un à deux ans pour le joueur italien, n°1 mondial. Ce dernier, alors qu’il avait blanchi en août par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia) après avoir été testé positif à deux reprises au clostebol, un stéroïde anabolisant, est mêlé à une affaire susceptible de bousculer la hiérarchie au sommet de la petite balle jaune. C’est désormais le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui doit trancher dans cette affaire impliquant le vainqueur de l’Open d’Australie et de l’US Open 2024.

L’intéressé a déclaré « très déçu et surpris aussi » par cet appel, samedi, après sa victoire sur le Russe Roman Safiullin (3-6, 6-2, 6-3) en huitièmes de finale du tournoi de Pékin (ATP 500). « Il y a eu trois audiences et toutes les trois se sont terminées de manière très positive pour moi »se souvient-il. En première instance, un tribunal indépendant a conclu que le jeune homme de 23 ans n’avait pas commis “pas de faute ni de négligence”une décision « pas correct au regard des règles applicables », selon l’AMA. En conséquence, l’organisme antidopage basé à Montréal (Canada) “demande une période de suspension d’un à deux ans” contre celui qui s’était déjà vu retirer ses points ATP ainsi que les gains obtenus lors du Masters 1000 d’Indian Wells, un événement californien au cours duquel il avait été testé positif et avait atteint les demi-finales.

Spray en vente libre

Sinner incarne, aux côtés de l’Espagnol Carlos Alcaraz, la nouvelle génération du circuit ATP. Cette saison, les deux hommes se sont partagés les quatre tournois du Grand Chelem. Le premier est devenu, il y a trois semaines, le premier joueur de tennis de son pays à s’imposer à New York, théâtre de l’Open des États-Unis. En pleine ascension après son premier titre majeur, remporté à Melbourne, il subirait en mars 2024 deux contrôles antidopage positifs à huit jours d’intervalle : le 10 du mois à Indian Wells et le 18 hors compétition mais juste avant Miami. De minuscules quantités de clostebol ont ensuite été retrouvées dans ses urines.



A chaque fois, l’enfant prodige de San Candido a dû faire appel, ce qui lui a permis de réduire ses suspensions automatiques (du 4 au 5 avril pour le premier, du 17 au 20 avril pour le second). Il s’est défendu en expliquant qu’il avait subi « contamination par un membre de son personnel, qui s’était appliqué sur la main un spray contenant du clostebol en vente libre pour soigner une petite blessure »dit L’Itia.

Le clostebol n’étant pas produit naturellement par l’organisme, aucune notion de seuil n’est prise en compte

Ce dossier rappelle celui de son compatriote Marco Bortolotti : testé positif au clostebol dans le cadre du tournoi Challenger de Lisbonne en octobre 2023, il avait également établi une « contamination involontaire » et avait seulement perdu ses résultats lors de cette compétition, sans purger de peine. suspension.

La décision d’éliminer le natif du Trentin-Haut-Adige a suscité des réactions indignées de la part de certains joueurs, notamment de l’Australien Nick Kyrgios et Le Français Lucas Pouille. Avant l’US Open, Sinner s’est séparé de son physiothérapeute, Giacomo Naldi, qui l’aurait contaminé involontairement, et de son préparateur physique, Umberto Ferrara, qui avait fourni à Naldi le spray incriminé.

Le clostebol n’étant pas produit naturellement par l’organisme, aucune notion de seuil n’entre en compte : il suffit de détecter sa présence pour qu’un contrôle antidopage soit considéré comme positif. L’AMA le classe parmi les « stéroïdes anabolisants androgènes », une longue liste de des dérivés de testostérone qui pourraient stimuler la croissance musculaire, sans expliquer dans quelle mesure ils auraient un effet significatif sur les performances.

 
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