Dès les premières heures de la trêve dimanche, l’aide humanitaire a afflué dans les territoires palestiniens, mais les besoins sont immenses, explique Jean-François Corty, président de Médecins du Monde.
Publié le 20/01/2025 15:57
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Selon le président de Médecins du monde, invité de franceinfo lundi 20 janvier, près de 500 camions sont entrés à Gaza ces dernières heures, après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu avec Israël. Ils apportent “de l’eau, de la nourriture et aussi de l’essence pour faire fonctionner les générateurs”. Mais il va falloir malgré tout augmenter « le nombre de passages si on veut être en adéquation avec les besoins ».
Fournir de l’aide représente un « un énorme défi logistique », observes the president of Médecins du monde. « De nombreuses routes sont détruites, il explique, il faut aussi trouver des lieux de stockage et les denrées alimentaires contenues dans certains camions, qui attendent depuis plusieurs mois.sont déjà expirés, car ils n’ont pas été envoyés à temps.
-L’autre urgence, identifiée par Jean-François Corty, ce sont les 110 000 blessés qui méritent d’être transférés vers « des systèmes de soins plus efficaces que ceux détruits à Gaza ». Pour l’instant, les ONG disposent de peu d’informations sur la possibilité de sortir ces blessés.
Le président de Médecins du Monde dénombre près de 300 humanitaires et des centaines de soignants tués, des centaines de centres de santé inutilisables : « Pratiquement une vingtaine d’hôpitaux sur 36 ont été détruits ». Face à ce constat, Jean-François Corty insiste : “Il y a urgence d’amener du matériel, de faire venir quelque chose pour sécuriser aussi le périmètre.”
Il appelle également les instances judiciaires telles que la Cour internationale de Justice et la Cour pénale internationale à pouvoir “faire leur travail”. Un point important selon lui, pour le deuil et la prise en charge de la population : « Nous devrons juger tous les responsables des massacres des deux côtés de la ligne de front. »