Les Sages de la rue de Montpensier ont rejeté, ce vendredi 17 janvier, les recours contre l’élection d’Alexis Corbière et celle de Danielle Simonnet, déposés après les législatives anticipées par les candidats qui avaient été investis par La France insoumise. “Une décision porteuse d’espoir, qui atteste que le Nouveau Front Populaire appartient à ses électeurs (…) et pas seulement à la direction de l’appareil des partis politiques», s’est réjoui le député parisien. Le mois dernier, une décision similaire a été prise en faveur deHendrik David.
Demandes rejetées. Dans le conflit électoral entre les candidats malheureux investis par La France rebelle aux députés élus l’été dernier après avoir été “purgé“ grâce à la formation de Jean-Luc Mélenchon, le Conseil constitutionnel d’accord avec ce dernier, confirmant ainsi leur élection.
Allan Popélard, Céline Verzeletti et Sabrina Ali Benaliles trois candidats du Nouveau Front Populaire investis par LFI, respectivement battus par Hendrik David in Bouches-du-Rhône, Danielle Simonnet à Paris et Alexis Corbière en Seine-Saint-Denis -, avait saisi en juillet les Sages de la rue de Montpensier au motif que le «purgé« s’étaient prévalus lors de leur campagne du soutien du Nouveau Front Populaire. Les requérants estiment que seuls les candidats désignés par l’un des partis membres de la coalition – en l’occurrence La France insoumise – pouvaient justifier de la mention du NFP sur leurs tracts et affiches de campagne.
Aucune altération de la sincérité du vote
“Mr. Corbière a inscrit dans sa profession de foi, sur ses affiches électorales et sur son bulletin de vote un logo mentionnant, en grosses lettres, « Front populaire !», note la décision des Sages concernant la 7ème arrondissement de Seine-Saint-Denis. “Cette mention, dans une police différente du logo du Nouveau Front Populaire’ ne pouvait pas induire les électeurs en erreur sur l’absence d’investiture de ce candidat par la coalition Nouveau Front Populaire», estime toutefois l’institution.
Les Sages indiquent avant tout que “le refus d’investiture auquel a opposé La France insoumise à M. Corbière (…) a donné lieu à une large publicité“ et que “la question du soutien politique qu’il a reçu de représentants de certains partis membres du Nouveau Front Populaire a fait l’objet d’une débat public pendant la campagne, relayé par la presse locale et nationale« . Ils jugent donc que «dans les circonstances de l’affaire et en tenant compte du connaissance que les électeurs avaient de la situationainsi que ledifférence de voix séparant les candidats au second tour, les faits dénoncés ne sont pas il est peu probable qu’il ait créé une confusion telle dans l’esprit des électeurs qu’elle ait pu affecter le résultat du vote« .
-Concernant Danielle Simonnetsi ce dernier “a inscrit le logo, en grand format, du Nouveau Front Populaire dans sa profession de foi et sur ses affiches électorales», le Conseil constitutionnel estime également que «refus de candidature ce qui a été opposé par La France insoumise à Mme Simonnet (…) a donné lieu à une large publicité« . Et de poursuivre, comme pour Alexis Corbière : «En revanche, la question du soutien politique qu’elle a reçu de la part des représentants de certains partis membres du Nouveau Front Populaire, ainsi que celle de sa légitimité à utiliser le logo de cette coalition sur ses documents de propagande électorale, ont fait l’objet de discussions. un débat public pendant la campagne, relayé par la presse locale et nationale« .
Dans les deux cas, les Sages déclarent que «les faits invoqués ne présentent pas le caractère de manœuvres frauduleuses ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte au sincérité du vote« . Début décembre, une décision similaire avait déjà été rendue en faveur deHendrik Daviddéputé de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône.
Les « purgés » revendiquent leur « légitimité démocratique »
“Une décision porteuse d’espoirqui atteste que le Nouveau Front Populaire appartient à ses électeurs, à ses militants, à ceux qui défendent ardemment son programme, et non seulement à la direction de l’appareil des partis politiques», a réagi sur X Danielle Simonnet. “Il est temps que la France insoumise reconnaisse notre légitimité démocratique et mette fin à son acharnement antidémocratique à notre encontre.», a ajouté le député de la 15e circonscription de Paris.
Alexis Corbière, pour sa part, a déclaré :satisfait« de la décision du Conseil Constitutionnel. »On tourne la page, et l’union reste un combat», a écrit sur X le député de la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis. Les trois députés pourront donc continuer à siéger sur les bancs du Groupe écologiste et social de l’Assemblée nationale.