Vous semblez vous transcender dans ce genre d’ambiance hostile où la grande majorité du public soutient votre adversaire. Est-ce que cela vous aide à jouer votre meilleur tennis ?
Ça m’aide, je ne sais pas, en tout cas, c’est un bon moyen de se challenger, d’essayer de voir ce qu’on a en soi. J’aime ces ambiances parce que ça m’interpelle, ça m’oblige à être courageux, à aller chercher mes matchs. A Roland Garros, souvent, le public est derrière moi, donc c’est normal qu’en Australie, ils soient derrière lui. Je ne dirais pas qu’il y a un manque de fair-play, c’est normal, c’est comme ça à chaque fois qu’on joue dans notre pays. Mais en tout cas, c’est intéressant. C’est un peu ma vision du sport : essayer de se dépasser, de s’améliorer et c’est une bonne façon de le faire.
« Plus le match dure longtemps, mieux c’est pour moi. J’ai confiance en mon physique, j’ai confiance en l’intensité que je mets”
Quel a été votre sentiment au terme d’un premier set très intense et perdu malgré neuf balles de break en votre faveur ?
Je pense que c’est super positif. Même si je n’en ai converti aucune, j’ai eu neuf balles de break contre un gros serveur. C’est frustrant dans le sens où ça ne me va pas, mais ça montre que je le mets en danger sur ses jeux de service donc il fallait continuer à être intense. C’est ce que je n’arrêtais pas de me répéter : être intense, lui faire mal sur chaque point, lui rendre le match compliqué physiquement. Plus le match dure longtemps, mieux c’est pour moi. J’ai confiance en mon physique, j’ai confiance en l’intensité que je mets. Je savais qu’il lui restait deux sets à gagner et que ça n’allait pas être facile.
Allons-nous revoir le petit Isaac
pour votre deuxième tour face à l’Américain Mitchell Krueger ? C’est possible ! (Sourire.) Je pense qu’il est le seul Australien à me supporter (mardi) soirée. C’est drôle. Je trouve qu’il y a une sorte de soutien désintéressé parmi les jeunes comme ça et c’est vraiment sympa. Ils sont là par amour du sport, ils me soutiennent pour des raisons très saines. C’est à nous d’inspirer ces enfants. Il a un match demain(Mercredi)
J’espère qu’il gagnera ! Il est gaucher aussi, j’espère avoir pu lui apprendre quelques choses ce soir. C’est cool de voir les étoiles dans les yeux de certains enfants. Si je peux être la raison, c’est encore mieux. Il y en a qui l’ont fait pour moi quand j’étais jeune donc j’essaie de transmettre le plus possible. »
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