Par
Anthony Soudani
Publié le
14 janvier 2025 à 11h39
Les titres restaurant font beaucoup parler de eux en ce début d’année 2025. Depuis le 1er janvier, les grandes surfaces n’ont plus qu’à les accepter pour les produits directement consommablescomme des salades préparées ou des sandwichs.
En effet, l’adoption en novembre 2024 d’un projet de loi prolongeant jusqu’en 2025 l’utilisation des titres-restaurant dans les grandes surfaces ne peut être efficace. La démission de Michel Barnier le 4 décembre, après la censure de l’Assemblée nationale lors du vote du budget, a empêché l’application du texte.
Sur six supermarchés lyonnais interrogés, six en proposent encore
Pourtant, de nombreux supermarchés continuent de prendre des titres restaurant comme en 2024 à Lyon, faisant fi de la nouvelle réglementation. Nous avons contacté six magasins qui ont accepté de nous répondre : tous acceptent les titres-restaurant pour payer des produits alimentaires crus comme les pâtes, le riz, la farine, les œufs, comme le prévoit l’élargissement depuis 2022.
“Oui, on les prend toujours”, précise Intermarché, rue Paul-Bert. « C’est toujours pareil », nous dit-on au cours Gambetta. « Nous n’avions aucune instruction, alors nous continuons à les prendre comme avant », nous confie Auchan Félix-Faure.
Même son de cloche du côté d’Auchan Université : « On nous pose parfois la question et ici ça n’a pas changé. Nous n’avions aucune information donc nous continuons comme ça. »
Au U Express rue Paul-Bert, la situation est identique. « Nous continuons à les prendre comme avant dans la limite de 25 euros. Notre directeur ne nous a rien dit», nous explique-t-on du côté de U Express Bellecombe.
Le groupe Les Mousquetaires ne contrôle pas ses supermarchés
Thierry Cotillard, le patron du groupe Les Mousquetaires, a assuré Franceinfo le 9 janvier, qu’il n’effectuait pas de contrôles dans ces supermarchés.
A la question « mais vous êtes un hors-la-loi lorsque vous vendez du sucre acheté avec des titres-restaurant », il répond : « Nous vivons dans un monde d’indépendants. Les consignes sont claires, il s’agit de respecter la loi et chaque indépendant l’interprète localement. Ce sont des grands garçons, des chefs d’entreprise à l’écoute de leurs consommateurs. »
Thierry Cotillard évoque une situation qui pourrait évoluer rapidement. « Ce que nous disent les conseillers, c’est que le sujet est au Sénat la semaine prochaine. Nous espérons que cela sera débloqué rapidement pour pouvoir revenir à un fonctionnement normal. »
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.