après l’Allemagne et le Royaume-Uni, à qui le tour ?

après l’Allemagne et le Royaume-Uni, à qui le tour ?
après l’Allemagne et le Royaume-Uni, à qui le tour ?

Devant les ambassadeurs, ce lundi, à l’Élysée, Emmanuel Macron déroule la longue liste des maux que traverse le monde. «Il y a dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire de l’un des plus grands réseaux sociaux au monde soutiendrait un nouveau mouvement international réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l’aurait imaginé ? » Le président français ne cite pas Elon Musk, mais les diplomates assis en face de lui l’ont compris.

La petite musique dure depuis des semaines. On , conseiller spécial de l’Institut Jacques Delors.

Depuis deux mois, l’Allemagne fait les frais des tweets incendiaires du patron de Tesla. A l’approche des élections législatives, l’acolyte du futur président Donald Trump, qui devrait rejoindre son administration le 20 janvier, qualifie le chancelier Olaf Scholz d’« imbécile incompétent » et affiche un fort soutien à l’AfD.

VidéoEmmanuel Macron s’adresse à Elon Musk et à son « intervention » dans le système électoral

Le parti d’extrême droite allemand est crédité de 20% dans les sondages, soit dix points derrière l’opposition conservatrice. « Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne », a-t-il publié sur X juste avant Noël. Elon Musk participera même, ce jeudi, à une conversation sur X avec Alice Weidel, la chef du parti.

Au cours de la même période, l’entrepreneur de 53 ans a qualifié de « dictateurs » les juges à l’origine de l’annulation de l’élection présidentielle en Roumanie, a critiqué la Commission européenne et a qualifié le fonctionnement de l’UE d’« antidémocratique ». Il affiche également sa proximité avec la chef de droite du gouvernement italien, Giorgia Meloni, et le Premier ministre ultra-conservateur hongrois, Viktor Orban, qu’il a rencontré en décembre en Floride chez Donald Trump.

En revanche, les réactions sont timides : la chancelière allemande, publiquement insultée, a condamné samedi ses « déclarations erratiques ». Ce lundi, le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, a jugé « préoccupant » qu’un homme « ayant un accès considérable aux réseaux sociaux » se mêle « des affaires intérieures d’autres pays ». «Personne n’ose se mouiller et s’aliéner immédiatement la future administration Trump. L’Europe subit les coups sans réagir », observe Sébastien Maillard.

Où s’arrêtera l’homme le plus riche du monde ? Pour le conseiller de l’Institut Jacques Delors, le patron de X utilise « sa puissance économique pour son idéologie politique ». Il serait donc « surprenant qu’il s’arrête là. On voit qu’il n’a peur de rien. »

 
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