Une nouvelle partie de poker arrive, mais avec quelles cartes en main pour Bayrou et les autres ?

Une nouvelle partie de poker arrive, mais avec quelles cartes en main pour Bayrou et les autres ?
Une nouvelle partie de poker arrive, mais avec quelles cartes en main pour Bayrou et les autres ?

Une nouvelle année, un nouveau gouvernement, mais toujours le même problème. François Bayrou va relever le défi qui a fait tomber son prédécesseur Michel Barnier. Faute de majorité à l’Assemblée nationale, le Premier ministre est contraint de s’asseoir à la table des négociations avec les autres partis politiques pour tenter de trouver un compromis sur les textes budgétaires. Entre bluff et coups du sort, on peut s’attendre à une nouvelle partie de poker. Petit tour d’horizon des cartes en main dans chaque camp.

Le gouvernement : Une paire de 7 (on attend le tour)

Eric Lombard reçoit les forces politiques jusqu’à la déclaration de politique générale de François Bayrou le 14 janvier. Le nouveau ministre de l’Economie reste prioritaire sur la rédaction du texte budgétaire, mais devra compter sur d’autres groupes pour le faire adopter. Une main forte au départ, mais qui peut vite se révéler en difficulté, comme une paire de 7 au poker. Pour le gouvernement, la situation reste donc la même… à quelques milliards près. “On a un peu assoupli le sujet, on est plutôt autour de 50 milliards d’euros” d’économies, a déclaré Eric Lombard ce lundi sur Inter. C’est 10 milliards de moins à trouver que pour le texte précédent. Une main fragile, mais un peu plus forte tout de même que celle du gouvernement Barnier

Le bloc central : paire de 3 (l’espoir donne la vie)

Du côté des Macronistes et des Républicains, pas de réel changement, même si c’est désormais le patron du MoDem qui est à Matignon. Les élus de la coalition gouvernementale devraient donc sans surprise soutenir les mesures proposées par l’exécutif, tout en essayant d’avancer leurs propres pions. Une main correcte, mais qui ne fait peur à personne, comme une paire de 3. Car chacun sait que les députés de la base commune n’iront jamais jusqu’à censurer le gouvernement. Bref, ils finiront par se coucher lorsque le jeu deviendra tendu, comme toujours.

Le Parti Socialiste : Un roi et une dame (on reste pour voir)

Une nouvelle fois, le PS se retrouve au centre des discussions, puisque Matignon semble vouloir négocier avec les partis de gauche de l’hémicycle. Une « proposition de modification et d’évolution de la réforme des retraites » a été avancée par le gouvernement lors de la réunion. Les dirigeants des partis sont donc sortis de la réunion plutôt satisfaits ce lundi à Bercy, tout en se disant prêts à censurer à nouveau s’ils n’obtenaient pas de « concessions remarquables ». Le PS a donc une main intéressante… si elle est bien jouée, comme un roi et une reine. L’objectif : maintenir la pression à la table en attendant de frapper gros.

Le RN : 9 et 10 de la même couleur (on joue la quinte flush en 2027)

Avec la redistribution des cartes, le Rassemblement national n’a rien gagné. Influent sous le gouvernement Barnier, le parti de Jordan Bardella semble distancé par la nouvelle équipe. Le ministre de l’Economie a déjà prévenu qu’il ne s’alignerait « pas forcément » sur les lignes rouges de Marine Le Pen. Mais le parti à la flamme reste aux aguets. En cas d’échec des négociations entre la gauche et le gouvernement, elle redeviendrait indispensable. Cela pourrait également faire basculer à nouveau la majorité en cas de censure. C’est une main à long terme, comme un 9 et un 10 identiques. Peu de chance de gagner sur le papier, mais l’espoir d’obtenir une quinte ou une couleur et de remporter la mise en fin de partie.

La France insoumise : un As (tentant mais ça peut très mal flop)

Les insoumis n’ont pas attendu la nouvelle année pour prédire la chute de François Bayrou. Les députés LFI ont déjà indiqué qu’ils déposeraient – ​​quoi qu’il arrive – une motion de censure pour faire tomber le gouvernement, comme ils l’ont fait avec Michel Barnier. Une main forte pour commencer, comme un As, mais qui peut être battue par n’importe quelle paire en fonction de ce qui se passe ensuite. Ce n’est qu’en fin de partie, si toutes les stratégies adverses ont échoué, que l’on appréciera la valeur de la main rebelle.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La relation de Dilma avec « I’m Still Here » mise en évidence par…
NEXT Michelle Buteau fustige Dave Chappelle pour ses blagues anti-trans dans une émission spéciale Netflix