Les soldes débutent officiellement ce vendredi. Des réductions seront proposées dans les magasins tout au long du mois de janvier. Les stocks sont élevés dans certains commerces, qui espèrent attirer du monde, même si depuis plusieurs années, cette période de réductions ne semble plus aussi fructueuse qu’avant.
Dans plus de 6 magasins sur 10, les stocks sont élevés à l’approche des soldes.”C’est quand même assez intéressant. Ici, pour terminer l’hiver, il nous reste encore quelques pièces super cool et chaudes. De plus vu la température du moment, il y a certainement des articles qui pourraient convenir», se réjouit Clara Avenière, vendeuse.
Mais dans de nombreuses entreprises, les soldes ne sont plus une référence. Selon une étude de l’Union des classes moyennes (UCM), neuf commerçants sur dix ne s’attendent pas à une augmentation de leurs ventes par rapport au reste de l’année. “Pour la première fois dans les enquêtes que réalise l’UCM deux fois par an, au moins en ce qui concerne les ventes, les détaillants déclarent ouvertement qu’ils n’attendent rien de particulier pour les soldes d’hiver 2024-2025. C’est vraiment un mouvement de fond qui s’installe.“, explains Isabelle Morgante, communications manager at the Union des Classes Moyennes.
Pour expliquer cette situation, les commerçants invoquent la concurrence des plateformes de vente en ligne et la pression constante sur les prix, l’évolution des comportements d’achat mais aussi le contexte socio-économique qui érode les « achats plaisir ». “Il existe une forte concurrence de la part des plateformes en ligne où l’on achète toute l’année à des prix réduits. Il vous suffit de vous inscrire sur une plateforme pour bénéficier de X% de réduction sur le premier achat. Et cela nuit en réalité à la trésorerie des commerçants locaux.», déclarait déjà Isabelle Morgante à notre micro à l’approche des soldes.
“Cela devient un peu une guerre des prix constante», confirme Loïc Russo, gérant du magasin. “Il y a peu, il y avait le Black Friday qui est censé durer une journée et qui dure finalement presque un mois entier. Force est de constater qu’il y a beaucoup moins d’attrait pour venir faire de bonnes affaires qu’à l’époque. Je pense qu’il faut légiférer là-dessus et interdire les promotions en dehors des périodes promotionnelles.« .
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