Certes, l’option de nouvelles conventions citoyennes ne serait pas exclue. Mais après celles sur le climat et la fin de la vie, une de plus n’offrirait en aucun cas l’élan démocratique espéré, contrairement au référendum qui, au-delà du fait qu’il serait une première pour Emmanuel Macron – et cet aspect ne devrait pas être négligé. négligé – lui permettrait surtout de retrouver un lien direct avec les électeurs.
« C’est une façon pour lui de rester actif. Il choisira le(s) sujet(s) et organisera les débats. »
« C’est malin de sa part », observe cet ancien ministre macroniste. Il ne va pas se rabattre sur son Aventin, c’est une façon pour lui de rester en mouvement. Il choisira le(s) sujet(s) et organisera les débats. » Cependant, le chemin pour y arriver pourrait être tortueux. Deux raisons peuvent motiver la tenue d’un référendum : réviser la Constitution ou adopter une loi. Sachant que pour une facture, les champs d’application sont limités. La question à trancher doit porter soit sur « l’organisation des pouvoirs publics », soit « sur les réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation ».
Qu’en est-il de la proportionnelle
Mardi soir, lors de ses vœux, Emmanuel Macron a cité parmi les sujets possibles : « L’économie, la démocratie et la sécurité. » Concernant la démocratie, un sujet pourrait se poser : la mise en place de la représentation proportionnelle aux élections législatives, l’un des chevaux de bataille de François Bayrou. Et une attente partagée par les Insoumis et le RN. Ce n’est pas un hasard si cela permettrait également au chef de l’État d’honorer sa promesse non tenue de 2017.
Toujours sur ce chapitre de la démocratie, une réforme du mille-feuille territorial apparaît comme un autre sujet possible avec l’arrivée du conseiller territorial, ce nouvel élu qui siégerait à la Région et au Département, comme le préconise le rapport Woerth : « nous Il faut simplifier, tout le monde voit que ça ne marche pas », observe ce député de la Renaissance.
A gauche en tout cas, un sujet a déjà émergé. “Commençons par un référendum sur les retraites”, a réagi mardi soir l’écologiste Sandrine Rousseau. A droite et au RN, l’immigration pourrait aussi refaire surface. Pour autant, le sujet semble difficile, voire impossible, à introduire dans le champ référendaire. A moins que la Constitution ne soit amendée…
La question de l’immigration
En avril dernier, le Conseil constitutionnel a rejeté les articles introduits par la droite dans le projet de loi sur l’immigration. En réaction, LR a joué une autre carte : celle du référendum d’initiative partagée, le RIP, pour rétablir certaines mesures comme la conditionnalité des prestations sociales non contributives et la transformation de l’aide médicale de l’État en aide médicale d’urgence. . Mais là encore, le Conseil constitutionnel a rejeté cette initiative. Alors qu’ils avaient rassemblé 190 signatures de parlementaires sur les 185 nécessaires, leur tentative s’est arrêtée là, sans pouvoir passer à l’étape suivante, la plus difficile : recueillir les signatures de près de 10 % de l’électorat, soit quelque cinq millions de personnes.