Le ministre de l’Intérieur a annoncé mercredi 1er janvier une multiplication des incendies de voitures à la veille du Nouvel An, demandant « une réponse judiciaire adaptée ».
Une carrosserie noircie et un ministre de l’Intérieur très en colère. Tout au long du réveillon, 984 véhicules ont été incendiés et 420 personnes ont été interpellées, dont 310 en garde à vue, a rapporté Bruno Retailleau dans un communiqué publié mercredi 1er janvier. Un bilan en augmentation, puisque 380 interpellations et 745 véhicules ont été incendiés dans la nuit. du Nouvel An 2024, mais à relativiser avec celui du Nouvel An 2022, où environ 1 000 véhicules étaient visés.
“Nous n’avons pas le droit de nous contenter de ce décompte annuel, toujours trop lourd”, a déclaré le ministre dans un communiqué. «Cette violence est le produit de la sauvagerie» » a-t-il poursuivi en utilisant un vocabulaire autrefois englouti par l’extrême droite et désormais approprié par la droite. Les Vendéens ont aussi vu chez les pyromanes “des lâches, des voyous qui s’attaquent aux biens de Français souvent modestes, qui n’ont pas les moyens de protéger leurs véhicules dans les parkings privés.”
« Violences libres et endémiques »
« Plus de 90 000 policiers et gendarmes » étaient mobilisés pour cette soirée de réveillon où “de nombreuses utilisations de mortiers ont été constatées”, a poursuivi le ministre, citant notamment le cas d’un enfant de deux ans blessé au visage par un tir de mortier à Lyon.
Face à cela « violences gratuites et endémiques », « la réponse sécuritaire est indispensable » plus “ne peut pas suffire”, poursuit-il en appelant à un « réponse judiciaire » « à la hauteur ». « Sur ce point, Je salue les premières déclarations du ministre de la Justice” et l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Ce dernier a fait ses premiers pas place Vendôme, affirmant vouloir « d’incarcérer les personnes condamnées à des peines courtes, voire très courtes, dans des prisons de quelques dizaines de places au maximum pour un séjour de quelques mois, semaines, voire jours. » De quoi enthousiasmer Bruno Retailleau : « Avec Gérald Darmanin, nous avons aujourd’hui l’opportunité, et la responsabilité, d’engager enfin, ensemble, la bataille contre l’impunité. »