radars et amendes, nouvelles villes et véhicules concernés… de Toulouse à Paris, où en est leur déploiement ?

radars et amendes, nouvelles villes et véhicules concernés… de Toulouse à Paris, où en est leur déploiement ?
radars et amendes, nouvelles villes et véhicules concernés… de Toulouse à Paris, où en est leur déploiement ?

l’essentiel
Depuis le 1er janvier, une trentaine de villes de plus de 150 000 habitants, dont Bordeaux, Lille et Rennes, ont rejoint les rangs des zones à faibles émissions (ZFE) existant en . Le système, on le sait, vise à améliorer la qualité de l’air dans nos villes, mais depuis sa mise en œuvre en 2021 il s’est accompagné de nombreuses exceptions. A l’aube de cette nouvelle année, on fait le point.

Et revoilà les ZFE… Au 1er janvier 2025, une trentaine de villes Les Français devront se déployer zones à faibles émissions (ZFE) afin de limiter la circulation des véhicules les plus polluants. Depuis le 1er janvier 2024, 12 grandes villes françaises, dont Paris, Lyon, Toulouse ou même Bonappliquer des mesures restrictives visant en particulier Véhicules Crit’Air 4 et 5. Ces restrictions visent à inciter les automobilistes à opter pour des véhicules moins polluants – hybrides ou électriques – ou à privilégier les transports en commun et les modes de déplacement dits « doux ».

A lire aussi :
“Il m’était interdit de rouler avec une voiture en bon état” : le soulagement des Toulousains après la mise en attente du ZFE

La loi impose ainsi à 30 villes supplémentaires, dont Lille, Bordeaux et Rennes, de mettre en place des ZFE dès le début de l’année. Les premières restrictions cibleront les véhicules “non classé” (sans vignette Crit’Air), c’est-à-dire les voitures immatriculées avant 1997 et les utilitaires datant d’avant septembre 1997. Toutefois, chaque territoire reste libre de durcir ces règles.

Les ZFE en France.
INFOGRAPHIE DDM – RP

Si certaines métropoles, comme Paris et Lyon, imposeront dès 2025 restrictions sur les véhicules Crit’Air 3 (diesel immatriculé avant 2011 et essence immatriculée avant 2006), d’autres, comme Marseille ou Toulouse, en sont exemptés en raison de l’amélioration de leur qualité de l’air.

Sursis pour les véhicules Crit’Air 3

Rendu obligatoire par la loi climat et résilience de 2021, le ZFE ne s’impose pas partout de la même manière, et s’accompagne souvent d’aménagements visant à limiter ses effets. Exemple à Paris : alors que les automobilistes disposant d’un véhicule Crit’Air 3 devaient avoir interdiction de circuler dans la ZFE du Grand Paris à partir du 1er janvier 2025, la métropole a annoncé début décembre qu’ils pourraient enfin bénéficier d’un « abonnement 24 heures ». » pendant 24 jours pour y voyager librement, en plus des week-ends, soit 139 jours au total. A Toulouse, la mesure concernant le Crit’Air 3 a également été suspendue. La métropole justifie cette décision par ses efforts réussis pour maintenir les concentrations de dioxyde d’azote sous les seuils réglementaires depuis 2020.

A lire aussi :
Rupture dans la ZFE de Toulouse : « Nous sommes satisfaits mais vigilants »

Par ailleurs, la loi prévoit des exceptions pour certaines catégories : les personnes atteintes de maladies de longue durée, les soignants, ou encore les véhicules techniques et de collecte. Des aides financières, comme du « leasing social » ou des primes à l’achat de véhicules propres, ont également été mises en place pour accompagner les usagers dans cette transition. Même si les contrôles sont encore rares, des amendes de 68 euros (troisième classe) sont prévues pour les contrevenants. Afin de renforcer la réglementation, des radars automatiques devraient également être installés d’ici 2026 pour automatiser les contrôles de circulation dans les ZFE. Le gouvernement a promis un déploiement progressif de cette technologie pour garantir le respect des restrictions.

« Des zones de forte exclusion »

Si l’objectif environnemental des ZFE semble incontournable, leur acceptation sociale reste un défi. Christophe Béchu, ancien ministre de la Transition écologique, a reconnu que les ZFE étaient parfois perçues comme des « zones de forte exclusion ».

A lire aussi :
Retraites, prix du tabac, vaccins, RSA, PEL… Découvrez tout ce qui change ce 1er janvier 2025

Une grande partie des critiques proviennent du coût élevé des véhicules moins polluants, même sur le marché de l’occasion. Selon Force ouvrière, « un Français sur deux ne peut pas s’offrir un véhicule « propre », ce qui pousse beaucoup d’entre eux à choisir entre « la fin du mois et la fin du monde » ». Le syndicat, comme d’autres, met en garde contre les risques d’une « bombe sociale » si des solutions plus inclusives ne sont pas trouvées.

L’urgence persiste sur la qualité de l’air

Dans le même temps, les questions de santé publique restent cruciales. Même si la qualité de l’air s’est nettement améliorée depuis les années 2000, elle reste inférieure aux seuils européens, avec des niveaux de pollution responsables de 40 000 décès prématurés par an en France, selon Santé Publique France. En 2024, moins de la moitié des agglomérations concernées respecteraient le seuil européen de 40 µg/m³ de dioxyde d’azote. Ce chiffre devra encore diminuer, puisque l’Europe prévoit d’abaisser ce seuil à 20 µg/m³ d’ici 2030, imposant de fait des efforts supplémentaires aux territoires.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La Nouvelle-Zélande, deuxième corde, cherche à résister à la résurgence du Sri Lanka à l’approche du Trophée des Champions
NEXT L’Athletic débute la défense de la Copa del Rey alors que le Barça cherche à surmonter le fiasco d’Olmo