Nicolas Bazzucchi avait été mis en examen pour des faits de violences aggravées et de viols sur trois de ses anciennes compagnes. Sa demande de libération a été rejetée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Le maire de La Penne-sur-Huveaune, Nicolas Bazzucchi, est en détention provisoire, a-t-on appris Le Figaro avec son avocat. L’édile sans étiquette politique a été mise en examen à Marseille le 18 décembre, notamment pour des faits de « viols » et de « violences conjugales aggravées » sur plusieurs anciennes compagnes. Une enquête a été ouverte en août dernier et confiée à la Division de la criminalité territoriale (DCT) pour des faits qui se seraient déroulés entre janvier 2023 et juillet 2024.
Présenté à un juge d’instruction à l’issue de sa garde à vue, le maire de cette commune des Bouches-du-Rhône a alors nié les faits de viols et de violences aggravés, « admettant toutefois certains comportements susceptibles de constituer des infractions pénales » comme l’a indiqué le parquet de Marseille. Nicolas Bazzucchi a ensuite été placé en détention provisoire, conformément aux ordonnances du procureur.
Pas de libération sous contrôle judiciaire
Une détention contestée par l’intéressé par l’intermédiaire de son conseil, Me Jérôme Gay. Saisi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a statué et décidé de maintenir le maire en détention provisoire tout en refusant le contrôle judiciaire demandé par la défense de Nicolas Bazzucchi.
Le tribunal a estimé que cette mesure empêcherait la reconduction du délit, ajoutant que la libération sous contrôle judiciaire constituerait un risque trop important en raison de son statut de maire, qui permettrait à l’élu d’exercer des pressions sur des victimes ou des témoins.
Des motifs qualifiés de« abstraits » et“injurieux” par son avocat, qui a indiqué au Figaro qu’il contesterait à nouveau cette décision en pourvoyant devant la Cour de cassation. Une nouvelle demande qui ne suspend pas la détention, Nicolas Bazzucchi restant donc en prison. Il n’a pas démissionné de son poste. « Un maire n’est pas au-dessus des lois, mais bien en dessous des lois. On l’accuse d’être maire, en oubliant la présomption d’innocence”balaie Me Jérôme Gay. Pendant ce temps, l’enquête se poursuit.